Mon Europe

Alors, voila....non que je ne veuille prétendre avoir "la science infuse", j'aimerai dans les quelques lignes qui vont suivre vous soumettre mon avis sur la crise que nous traversons et l'impact des éléctions présidentielles sur cette crise.

En premier lieu, pour faire simple, rappellons quelques règles:

Dans le marché européen actuel, il existe deux monnaies. La première, dite "monnaie fiduciaire", nous la connaissons tous. C'est tout cet argent, pièces et billets que nous avons tous dans nos portes-monnaies et dont nous servons tous les jours, pour acheter notre pain, journal...etc. Cette argent là, sa valeur est normalement équivalente à une quantité d'or, reserve stockée en banque, et qui sert, ou du moins servait d'étalon pour donner sa valeur à notre argent. La deuxième monnaie, moins connue du grand public, est dite "monnaie fiduciaire".Elle reste une monnaie en soi, bien qu'elle n'existe pas en réalité....la monnaie fiduciaire, en fait,pour faire simple, est issu du capital d'intêrets privés mis à l'abri dans des banques privées commerciales,et ces banques prêtent cet argent, voir plus que les réserves disponibles, à des taux d'intêrets colossaux. Donc, cette argent fiduciaire n'existe que par l'existence d'une dette, puisque ces banquiers privés prêtent plus qu'ils ne possédent, si vous préferz, ils prêtent de l'argent fictif avec des taux d'intêtrets bien réels.

Jusqu'en 1973, les gouvernements en place s'auto-finançaient en empruntant à un taux de 0 à leur banque centrale nationale et, même en cas de besoin, ils pouvaient emettre de la monnaie supplémentaire, mais ceci est un autre problème, ou intervient un phénomène bien connu de la finance, appellée inflation. Depuis, il y a eu le traité de Maastrich, puis celui de Lisbonne (vous pouvez vérifiez : article 123) ...de ces traités, signés par les états membres, il ne ressort qu'une chose : interdiction pour les états d'emprunter à leurs banques centrales (donc à taux nul) ou à la banque centrale européenne (à taux nul également) et obligation de passer par les banques commerciales,dont les intérêts sont privés, qui elles se font rémunérées en prêtant aux gouvernements de l'argent virtuel à un taux important....je dis "argent virtuel", car ces banques, qui possédent en realité, prenons un exemple, 100 milliards de réserve, peuvent prêter 5,6, voir 7 fois plus que ce qu'elles possédent.....et c'est ainsi que des économies ne fonctionnent que sur du vent, sur de l'argent inexistant, si ce n'est que par la dette. Et ces dettes créent des richesses phénoménales (intêrets) qui vont dans les poches d'intêrets particuliers, et dont personne ne voit jamais la couleur. 

Donc, selon moi, cette crise que nous vivons n'est pas dû à notre train de vie trop élevée, à notre sécurité sociale, à nos caisses de retraite...etc, mais tout simplement au fait que des intêrets particuliers se sont substitués aux intêrets nationaux, et que ces dettes créées artificiellement par d'habiles financiers, n'ont pour d'autre but que de soumettre les différents gouvernments, et pouvoir ainsi influer sur leurs décisions.

Ainsi donc, j'en arrive à la conclusion suivante: nous pouvons toujours mettre un gouvernement de droite, de gauche, du centre, de ce que vous voudrez, ces gouvernements sont tenus par les financiers qui leur dictent la conduite à tenir. Selon moi, la seule parade efficace ne peut venir que des peuples européens, qui doivent prendre conscience de cet état de fait, et qui en s'unissant doivent obliger tous ces financiers à venir autour de la table afin de tout remettre à plat et aiinsi renégocier tous ces accords. Si vous préférez, je parle d'un nouveau mai 1968, mais au niveau européen. Tout cela me direz-vous, peut paraitre utopique, et pourtant, je ne crois pas être loin de la vérité.

Dernier point, à ne surtout pas négliger: ce système, s'il arrive à bout de souffle, risque d'imploser....et tous ces financiers, pour protéger leurs intêrets pourraient déclencher un conflit.....vous savez cela, cela fait vendre des armes ( tiens! on retrouve là encore nos mêmes financiers), on détruit tout, on casse tout, on tue un maximum de personnes et le système est assaini et repart pour un cycle de 50, 60 ou 70 ans de belle croissance. Tout est à reconstruire, il faut repeupler les nations...etc , prenez vos livres d'histoire et révisez vos leçons, vous vous apercevrez que cela concorde. Alors, bien entendu, quelques récalcitrants me diront que nous sommes tous alliés désormais, puisque européens, mais selon moi, tant que l'argent primera sur l'humain, aucun traité, aucun accord ne sera éternel, et personne ne peut dire que l'Europe existera réellement. Ellle n'en est qu'à ses débuts, rien n'est fait, et tant qu'on inversera pas les valeurs, rien ne sera gagné.

Voila, ces propos n'engagent que moi, mais je voulais vous les faire partager et j'espère, par là même, vous convaincre du bien-fondé de mon opinion......