Mon imagination
Paul Robert De La Fauvellerie
Il est tard... Je suis malade comme un chien, une grippe... Grippe du corps, et de l'âme. Cela fait bien longtemps que je n'ai pas écrit. Je pourrais dire que j'étais occupé, mais ce serait mentir. L'inspiration ne venait pas, et je n'ai rien fait pour la stimuler. Les boulons de ma pauvre cervelle ne tenaient plus la route. Trêve d'excuses.
Ce soir, me vient soudainement l'envie d'écrire, d'exprimer mon ressenti. Du banal quoi ! Je ne revendique pas une existence extraordinaire, mais elle me convient. J'ai un toit, j'ai à manger, je peux me soigner... Presque le Paradis !
Si ce n'est cette fichue grippe qui me parasite... Mon imagination s'est envolée vers les nuages grisâtres qui ornent le ciel de ma contrée. Reviendra-t-elle? Je n'en sais fichtrement rien ! Me trompe-t-elle avec un(e) inconnu(e)? Peut-être...
Mon imagination m'a si souvent menti, me faisant prendre des vessies pour des lanternes, j'en ai gardé une résignation qui confine au fatalisme. Peste soit pourtant de la fatalité. Elle empoisonne suffisamment nos existences. Je m'en vais aller rêver un peu, que mon imagination revienne...