Mon mec, il court le marathon de Paris

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Mon mec court le marathon de Paris. Mon mec est mon héros.

Le marathon. Rien que le mot me fatigue. 42, 195 kms. J’ai mal. Ils traversent tout Paris, des Champs Élysées au Bois de Vincennes. Du Bois de Vincennes au Bois de Boulogne. Bref, mon mec me fascine car il fait un truc que je suis incapable de faire. Il faut un mental d’acier pour faire ça et c’est son cas. Parce que c’est le psychologique qui fait qu’à un moment donné, tu peux continuer malgré les douleurs. Je crois qu’il faut être un peu sadique pour faire ce genre de truc. Pour se dire : « Tiens Dimanche, si j’allais courir 42kms195 avec pleins de gens que je ne connais pas et que je me déchirais les muscles. » Bon vous l’aurez compris, je trouve l’exploit hallucinant.

Sachant que sportivement parlant, j’ai la basket poussiéreuse. Disons qu’un hamster dans sa roue est plus sportif que moi. Quand une copine me dit qu’elle a été courir, c’est un flot de question, un regard de fascination et beaucoup d’interrogation :
Mais t’as couru combien de temps ?
Sans t’arrêter ?
Mais t’as pas eu l’impression que ton cœur allait lâcher par moment ? »
« Non ? Ha bon. Parce que moi oui. » (Sentiment de solitude et de n’être qu’un vieux loukoum)

Pourtant j’ai fait 8 ans de danse classique, les pointes, la rigueur tout ça. (Mais OUI la danse c’est du sport bande de petits moqueurs). En tout cas, aujourd’hui, c’est le sport qui me court après et il est pas prêt de m’attraper. Mon seul exploit sportif, c’est quand j’ai accompagné mon mec. Il courait 50kms et je devais le suivre à vélo. Je me suis dit, ça va être cool, on va vivre un truc un peu sportif ensemble. Hum. Je l’ai suivi sur 30 kms, ça m’a brulé tout le corps, et en guise de le supporter, c’est lui qui me motivait à pédaler quand j’avais qu’une envie. PLEURER.

Bref, mon mec, c’est pas un sportif du Dimanche. Et quand j’entends la clé dans la porte et que je vois son sourire au retour du marathon, je comprends que tout ça ce n’est pas qu’une histoire de sport, mais c’est aussi une sacrée satisfaction personnelle. C’est se dire aussi « Je l’ai fait, j’ai réussi, j’ai terminé le marathon de Paris ».

Finalement, un truc qui m’arrivera jamais. Mais au moins jpeux dire avec fierté : “Mon mec, il court le marathon de Paris.”

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