Mon plaisir

cheetah

La langue de Shakespeare a pour certains autant d'attrait que la gelée ou le pudding anglo-saxon. A mes yeux pourtant, parcourir ce vaste monde sans maîtriser l'anglais un minimum revient à jouer à cache-cache dans la jungle de Bornéo: c'est peine perdue. Adopter l'anglais c'est avoir les cartes maîtresses en main, être en mesure de converser, travailler, voyager, correspondre avec quasiment toute la planète.

D'autres penseront qu'en tenant un tel discours je renie en quelque sorte ma langue maternelle. Pas du tout, bien au contraire. En apprenant d'autres langues, en se renseignant sur d'autres cultures, on ne fait que conforter l'amour des mots et élargir son panel cognitif. Etre polyglotte, c'est un peu voyager sans quitter son canapé: on est à même d'échanger avec des personnes d'horizons différents, on y gagne grandement en connaissances, on devient plus tolérant, plus humble et sûrement un peu plus sage - autant que cela soit possible.

Petit message pour les plus septiques, pour ne pas dire les plus jeunes (blasés par le discours pédagogique lamentable de nos institutions françaises): quel bonheur d'entendre les vraies voix des comédiens, et non ces doublages du plus mauvais goût qui font qu'un personnage obscur d'Urgences va étrangement avoir la même voix qu'Harrison Ford ou Julia Roberts.

Aimer les langues c'est les vivre: lire, parler, écouter, écrire. Entraîner son esprit jusqu'au jour où un beau matin vous vous surprenez à vous souvenir avoir rêvé en anglais, vous vous y reprenez parfois à plusieurs reprises pour trouver le bon terme français pour traduire une idée qui vous est venue dirons-nous en Malais, tout ça ayant l'air bien bête devant vos amis. Un grand merci (me diront les profs d'anglophiles). My pleasure!

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