MONOTONIE DE L'AME

Erika Pelletier

Oh ! Quelle est cette douce monotonie qui me pousse et me traine dans la noirceur de cette vie cruelle. Tu m'étreins de tes doigts affilés ; étouffante caresse, tu détruis mes réalisations les plus viles. Je m'approche chaque jour davantage de toi comme de cette Mort pernicieuse, parfumée de hantise.

            Es-tu cette averse sans fin qui comble mes ennuis ? Ou cette fleur fanée, souvenir d'une grandeur passée ? Peut-être n'es-tu finalement qu'une mélodie entêtante qui dope mon cœur meurtri ?

Rassure mes incertitudes, Charmante Mélancolie ! Mes sens se ternissent dans ta folie languissante alors je ne vois plus qu'une marée humaine dans ce monde sans gêne et l'Univers se voile d'une beauté troublante.

—     Fallait-il que ma tristesse dure et s'éternise ? 

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