Monsieur, je t'aime (La Rencontre Acte 4)

Texte écrit à quatre mains avec Lexique_Bleu
Suite de Jolis jeux L'insoumise

Acte 4 : Monsieur, je t'aime

Elle :

Ses mains sur sa peau de nacre, son souffle puissant, ses lèvres brûlantes, là tous les deux allongés dans le canapé, l’un contre l’autre, il l’a enlacé contre son corps, ses lèvres ont parcourues son cou, ses seins, son ventre, ses hanches et ses lèvres.

Plus rien d’autre que leurs gémissements ne résonnent dans la maison, je te sens vivre à travers mon corps, je te sens prendre le plus pur des plaisirs, tu gémis c’est fort, c’est douloureux mais c’est exaltant.

Un moment de plaisir, toi, moi, le silence de la nuit perdu au milieu de ces râles magnifiquement orchestrés par tes coups de hampe sur mon corps jusqu’au moment où le visage crispé tu as laissé un gémissement envahir le salon serrant mes hanches entre tes mains… Quelques minutes plus tard après un long moment de caresses, de baisers et de doux sourires j’ai vu dans ses yeux qu’il n’était plus le même, Il ne me regarde plus de la même façon, son regard est plus doux, il n’y a pas qu’à mes hanches qu’il ce soit accroché pendant ce moment de douceurs, est éprit qui croyait prendre, j’ai remis le drap autour de moi et je suis partie dans la cuisine tout en remontant mes cheveux en chignon…

Quelques minutes plus tard elle revint près de lui en le dévorant des yeux…

Pas besoin de mot pour comprendre ce qui va de nouveau être un subtil mélange de douceurs, elle s’est agenouillée puis tout en le regardant à saisit l’objet de son désir entre ses lèvres, il a saisit sa chevelure de brune sauvage et c’est laissé aller à ce cadeau…

Lui :

Enfin, ses mains peuvent parcourir son splendide corps dénudé. Le piège s’est refermé sur lui. Sa peau est douce sous ses doigts entreprenants. Il sent l’électricité la parcourir. Les petits frissons dessinent des paysages légèrement vallonnés. L’envie le tenaille au ventre. Il crève d’envie de la dévorer crue, d’explorer ses moindres parcelles, ses moindres creux, ses moindres bosses, ses moindres recoins. Il alterne douceur, sensualité et sauvagerie. Il aspire, mord, lèche, embrasse… Elle s’abandonne totalement à ses caresses. Leurs halètements emplissent l’atmosphère remplaçant le silence d’après la fin du disque d’Agnès Bilh. Bruits d’étreintes transformant peu à peu les inconnus virtuels en amants réels.

Tel un aventurier en quête de découverte, il part maintenant à l’assaut de la forteresse de son intimité qu’il découvre chaude et humide. Sa langue, sa bouche, ses doigts ont remplacés ceux qui lui ont montré la voix tout à l’heure dans leur face à face sensuel. Sa tension est à son maximum. A la pression de ses mains sur ses cheveux, il sent que le moment de leur première union est imminent. Délicatement, tout en glissement langoureux, il remonte le long de son corps.

Leurs yeux se croisent de nouveaux. De deux, ils ne forment plus qu’un. Un voyage sans retour vers sa première petite mort avec elle. Une onde de choc traverse son corps. Qu’il lui semble loin le temps des mots tapotés fébrilement derrière l’écran, le temps de ce premier regard ce matin, et même simplement le temps du jeu car il en est certain a présent… cette femme a pris le contrôle de son âme. Dans ses bras, il se sent comme un junkie venant de découvrir la drogue ultime, celle dont on ne revient jamais indemne.

En pleine béatitude, il savoure les dernières ondes de plaisir de cette première union au creux de ses bras. Il ferme les yeux. Conquis.

C’est le moment où elle choisit de l’abandonner, se relevant enveloppé dans le drap de satin blanc pour se diriger dans la cuisine. D’un sourire charmant, elle lui demande s’il souhaite quelque chose. La seule réponse satisfaisante qui lui vient à l’esprit tient en trois lettres : toi.

Un léger rougissement sur ses joues marque sa joie devant cette réponse. Son regard se fait espiègle et se pas la ramènent directement vers lui. L’envie qui perce dans ces yeux ne laisse aucun doute sur ses intentions. Agenouillée, elle le prend délicatement en bouche… Une vague de chaleur s’empare instantanément de son bas ventre. Dur. Comme sa nouvelle drogue qui s’annonce insatiable et dévastatrice.

Elle :

Douceur infinie de ce moment de plaisir partagé, elle porte encore le parfum de leurs corps sur sa peau et après s’être répandu de plaisir en elle il a prit le chemin de la cuisine, endroit très dangereux ou les saveurs éveillent autant leurs papilles que leurs désirs.

Elle après avoir transformé son drap blanc en pagne, elle est allée le rejoindre, Là où les saveurs culinaires finissent par crées un savoureux mélange d’un il à elle… Elle silencieuse, assisse sur le rebord du plan de travail picorant des grains de raisins blancs avec une certaine sensualité, lui reprenant la cuisson de son plat, le parfum des épices envahissant à nouveau la maison, éveillant dans son esprit de femme passionnée les milles et unes nuit de Shéhérazade, douce créature diabolique prête à tout pour ne pas sombrer, elle est prête elle aussi à tout tenter pour qu’il succombe encore à l’appel diabolique de son corps, elle veut encore ses baisers, ses caresses, ses doigts l’écartelant de douceurs, ses crocs acérés, elle l’affamée.

Ils ont rejoint la table, ouvert une bouteille de vin, savourer ce délicieux repas et ceux sont installés dans le canapé du salon.

Il a remit un fond sonore, puis il a repris son investigation… Elle, offerte à lui, dans cet écrin de soie blanche, elle le regarde, le caresse, puis se laisse à nouveau glissée sur sa peau, il suce, il mord, il titille, il lèche, elle soupire, elle se tortille entre ses mains, elle gémit, elle coule en une douce et enivrante rivière. Il se révèle, avec elle il se révèle, il prend plaisir à se répandre en elle et elle à se laissé soumettre au moindre de ses désirs, il l’a veut sauvage lorsqu’il s’agrippe à sa chevelure, il l’a veut soumise dos à lui ses mains sur ses seins, il l’a veut pour lui le temps de se weekend, il l’a veut elle tout entière, sa gourmandise…

Une larme vient de tombée sur le sol du salon, elle vient de réalisée à quel point leur relation derrière leurs écrans interposés avait fait naître un sentiment d’attachement intense…

Une larme, tombe et roule sur le sol du salon…

Elle vient de réalisée à quel point le manque allait s’installé, qu’ils allaient devoir attendre avant de se retrouver à nos nouveaux ensembles quelques heures…

Elle vient de réalisée combien les jours prochains allaient être long et tristes loin de celui dont elle est amoureuse…

Lui :

Le corps avachi dans le canapé, jamais l’image de la petite mort n’a aussi bien porté son nom dans son existence. Les yeux mi-clos, il savoure. Unicité des premières fois. Saveur de la découverte qui s’inscrit de manière indélébile dans son cerveau… Fabrication d’images mentales qui lui serviront de réconfort lors de périodes plus sombres.

Enveloppée dans le drap, elle s’active en cuisine. Il la suit du regard reprendre une activité asexuée et admires ses mouvements gracieux. A contempler sa beauté, il mesure sa chance, rare, d’avoir une femme aussi majestueuse entre ses bras…

Il se lève enfin. La musique emplit de nouveau l’espace. Nouvelle voix de femme, Brigitte. Début de routine. Les odeurs de cuisine reviennent. L’air s’empreigne de leur connivence naissance. L’atmosphère, toujours torride, a perdue de sa tension primale. Maintenant, ils savent… leur compatibilité ne fait plus aucun doute et ne se cache plus derrière le prisme d’un écran. Fini la frustrante distance, elle est réelle, palpable.

Festin. Saveurs des vins. Saveurs d’épices. Saveurs des corps. Le tourbillon des sentiments naissants les embarquent dans la passion dévorante des unions de fraîche date. Ce week-end marquera à jamais de son sceau la naissance de leur aventure à deux, composante commune de leurs histoires personnelles. Le fameux théorème du deux qui ne forme plus qu’un.

Au détour d’une étreinte, il lui semble pourtant entrapercevoir une larme qui coule le long de sa joue. La mélancolie le transperce l’espace d’un instant.

Les balbutiements de leur histoire sont terminés… La phase de séduction, la découverte, la connaissance ont déjà laissés la place à des sentiments plus forts. Indélébiles.

Le manque de l’autre, les projets à inventer, la flamme à entretenir… tant d’objectifs à atteindre pour ne pas que, comme dans une chanson du siècle dernier, l’histoire d’A ne finisse pas mal.

L’espace d’un fugace instant, leurs yeux se croisent. La compréhension est immédiate. Le plus dur est à venir.

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Monsieur, je t'aime sur l'album de Brigitte Et vous, tu m'aimes (2011)