morsures

silhius

Dans le reflet du miroir je devine sur mes lèvres
La douleur voulue d’une morsure qui fût un rêve.
Simple galle d’une passion lointaine qui à jamais
Vomie toutes les trahisons de celle que j’aimais.

Petite boursouflure enchainée à mon vil oubli
La froide blessure de cette sourde mélancolie
Me rappelle le sarcasme de l’enfant cruelle
Qui au loin surplombe le commun des mortels.

Ce regard dédaigneux qui contemple satisfait
Le sang tiède qui suinte devant son méfait
Bouche bien trop vorace qui rieuse se refuse
Pour mieux digérer ses envies si confuses

Les cicatrices orageuses et gonflées irradient
La vue moqueuse de la putain rousse qui me fuit
Attaché aux bons plaisirs de la blonde garce
Je regarde cette impossible éternité qui me glace

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