motor horribilis

François Xavier Haquet

Parfois à la veillée lorsqu’il est très très tard

On raconte à mi voix de cet homme l’histoire :

L’hiver était tombé glacé et sibérien

On entendait hurler les loups dans le lointain

Affreusement chargé pourtant il avançait

La batterie de plomb ses mains lui lacérait

Mais de ce pas trainant il avançait encore

Les éléments furieux faisaient ployer son corps

Elle était planté là l’affreuse mécanique

Immobile le narguant de son dédain cosmique

La machine est cruelle parfois elle s’acharne

A ne pas démarrer et c’est alors le drame

Il y’a cent ans encore on pouvait négocier

Le cavalier d’alors pouvait soit cajoler

Soit dresser sa monture lui imposer son force

Mais un moteur est sot son inertie atroce

Et dans son grand besoin l’homme doit alors lutter

C’est son seul talent qu’il doit exacerber

Ainsi donc sous les coups d’un climat furieux

Il dut pendant des heures la colère dans les yeux

Démonter reconstruire et avec ses seules mains

Le sang mêlé de neige oh funeste destin

Volonté magnifique courage éblouissant

Grand génie mécanique il fini triomphant

La machine rétive était enfin domptée

La chaleur du moteur venait réconforter

Ce héros méconnu, mais c’est souvent leur sort

On ne sait jamais là qu’ils on frôlé la mort.

Longue vie aux héros !!!glorifié soit leur nom !!!

Et que cette aventure vous serve de leçon

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