Muet

leeman

Silence, chaque mot dissout dans l'effroi du monde
Éternel, à chaque écho que notre voix atteint
Perfide, à tous les fous qui régissent ma conscience
J'ai perdu ma propre raison.
Les mots et le temps me possèdent, jusqu'à l'explosion
Et je perds ma foi, dans ma propre mélancolie.
Merveilles de la joie, à ces pulsions de lumière qui m'inondent de poésie
Je n'ai rien à dire hormis le battement de mon coeur.
Tambours battants, et les éléments qui m'entourent, me possèdent entièrement.
J'ai vaincu ma folie, dans le donné du monde, dans le donné de l'hérésie.
Et je ferme les yeux, pour toute une voix que j'entraperçois.
Et je ferme les yeux, pour échapper à la mort de la vie
Mais rien d'autre que ma méfiance ne m'écarte des choses
Et rien d'autre que moi-même ne m'écarte de la beauté du monde
J'enferme toutes les plus grandes émotions dans ma haine
Et je vaincs la terreur en contemplant le soleil.

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