Murmure

On écrit au vent. Les mots s'envolent et virevoltent. On cri au vent. Et puis de toute façon, peut importe, puisque personne ne nous entend. Chacun avance, les oreilles bouchées et les yeux bandés.

Les feuilles pleines d'encre s'échappent. Les gens oublient, et les jours passent. L'air nous renvoi cette de solitude qui nous perce les tympans à tout bout de champs. Seuls face aux douleurs ; aux peurs ou aux angoisses.

Et à quoi bon te secouer si c'est pour être seul à le faire ? À quoi bon essayer de t'aider si je sais que je n'ai pas les épaules pour ?

Ton rejet en masse me fait tenir. Ton absence creuse le vide un peu plus encore.

Ma voix s'éteint, tu sais. Elle disparaît. Les gens ne le voient pas, mais elle s'en va. Elle aussi, elle s'envole dans un souffle, roulant le long de la brise violente. Et j'ai comme l'impression que je n'ai pas besoin de toi pour qu'elle revienne.

Ce vide qui hurle, brisant chaque murmure que j'essaye de te faire parvenir. Mes yeux tournent et les choses s'effacent, les creux deviennent plus profonds et le vide plus fort. La seule chose qui arrive à mes oreilles se trouve être mon écho, hurlement qui revient de si loin déjà. Il a rebondit sur les murs blancs des hôpitaux au loin.