Mystères de la création

    Mystères de la création

Pas mon propos que d'évoquer

La religion et ses secrets

Plus important faire la moisson

Ce que nous suggère la pensée

Qui au-delà de la raison

Ne cesse de nous titiller

Comment faut faire pour accéder

Aux mystères de la création

En notre jugeote fermée à clé

Pas se comparer aux Hommes de Lettres

De poétiser, d'esprit abondent

Mais pas donné à tout le monde

D'en concevoir la recette

Suffit pas d'aligner des vers

Ni faire des pages de faits divers

Prendre du recul sur l'évènement

Former son propre jugement

De s'escrimer à quoi ça rime

Etant qu'auteur anonyme

A réserver qu'à nos intimes

Pour notre gloriole, si magnanimes

Se laisser gagner par nos rêves

En sortira la vérité

Qui dans notre tête, d'espoir, on crève

Mais qu'on n'ose pas se l'avouer

Tellement soumis aux préjugés

D'abord s'agit de déposer

Quelques mots sur un bout de papier

Même si c'est pas en bon français

C'est notre façon de s'exprimer

Sera toujours temps de corriger

Petit coup de pouce de la nature

Surgira vite l'architecture

D'idées issues d'on ne sait où

Mais qui mijotent à feu doux

Pas obéir aux lois des maitres

De la grammaire, vocabulaire

De ces fortiches littéraires

Car ce serait en pure perte

Aux dépens de l'inspiration

Comme ânonner récitation

Surtout ne pas s'en obséder

Toutes vos nuits à pas dormir

A recompter le nombre de pieds

De votre sonnet en devenir

Fait qu'à sa guise votre cerveau

Le gouverner, pas de sitôt

Ne pas en faire un gagne-pain

Vous risquiez d'être déçus

De la revue, nombres d'écrivains

Voulant en faire un noble destin

Plupart illustres inconnus

Mais le plus dur reste à faire

D'être édité quelle galère

Pour ceux qui veulent plastronner

Vont rudement le regretter

A éviter Maisons à fric

Qui vous réclament une somme modique…

Pour publier votre manuscrit

Sachant qu'elles ne font pas ça pour rien

Mais le plus triste à la fin

Ça vous coûtera plus qu'un merci

Vous en paierez cent fois le prix

Faire de modestie, votre vertu

Simple narrateur au début

Pas se considérer béni des dieux

L'Académie, plus qu'un vœu pieux

Bien trop d'honneur pour si peu

Car l'essentiel c'est d'être honnête

Pour démontrer que vous n'êtes pas bêtes

Que pouvez en être aussi

De ces artistes qu'on dit maudits

Etant l'objet de la critique

Signe que ça touche le public

Vous y avez tout à gagner

Car se mérite le succès

Ne pas se perdre en verbiage

Sur la campagne, verts pâturages…

Car vont vous lire les censeurs

En la matière, connaisseurs

Qu'en sera-t-il de votre ouvrage

Considéré comme sans valeur

Et mis au clou, pauvre chef-d'œuvre

L'époque n'est plus à la lecture

Encore moins à l'écriture

De ces beaux livres aux riches dorures

Que l'on aimait en les ouvrant

Les déguster pour leur odeur

D'encre toute fraiche, saveur d'encens

De cette sensation, est passée l'heure

Bibliothèques que pour ingénieurs

Loin derrière nous cette addiction

C'est préférable pour l'opinion

De s'abonner pour pas un rond

A internet sans condition

Plutôt que de prendre un crayon

Bien que difficile cette mission

Que de décrire, faire le portrait

De ce monde abstrait pas folichon

Consciencieusement le maltraitez

Pas de conseil à vous donner

Etant un peu de la partie

Mais vous en prie continuez

Pour le plaisir de vos amis

Réalité tellement morose

Consultez les pour leur avis

En restera bien quelque chose

Otez les chaines de l'humanité

Eternellement en saura gré

De se sentir concernée

Si consternante, cette vie qui fuie JC Blanc décembre 2017 (vie d'artiste)