naissance

marie-jeanne

Petit enfant

Ta main, résolue, déjà

A dévoilé le monde.

Ta voix,

Reflet liquide des heures soyeuses

L’effleure,

Invente nos amours magiciennes.

Ton front retient mon front,

Je respire tes pensées de soleil.

Il est dans tes regards

Lorsqu’ils se font présents

Une limaille d’argent venue des étoiles

Et du fond des temps

Un grand bouleversement d’âme.

Qui as-tu été, qui seras tu 

Dans la multiplicité des mémoires ?

Petit enfant

Au plus profond de ton sommeil

Tu t’éveilles.

Paupières scellées,

Tu clos la porte enchantée

Du pays des savoirs préservés

Dans les arcanes  de tes souvenirs.

Je bois à ton  silence de fraiche source,

Je règle ma respiration

Arrêtée au décompte des jours

Sur ton calme sourire,

Messager qui dénie l’oubli

Des mondes perdus.

Naissance, renaissance

Qui se perpétue ?

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