Naissance du poème
Serge Boisse
Or voici que le poète, orange,
Sentant en lui comme un souffle brûlant,
Accouche d'une bête étrange
Et salue les longs hivers incandescents
Au plus profond de son être mystique
S'agitent de grands tourbillons d'azur étincelant
A la vue du monstre horrible et fantastique,
Du fruit de sa chair de son âme de son sang
Et dans la nuit qui lentement se fige en cristaux statiques
S'agitent de grands tourbillons d'azur étincelants,
Un immense spasme de terreur secoue tous les êtres vivants
A la vue du monstre horrible et fantastique !
Le poète alors maudit son propre sang
Et dans la nuit qui lentement se fige en cristaux statiques
Un immense spasme de terreur secoue tous les êtres vivants
Le poème déchu est noyé dans sa fange électrique !
L'être mystique est un vampire pénétrant
Le poème déchu est noyé dans sa fange électrique,
Et le poète s'éloigne en agitant dérisoirement
Ses longues, ses lourdes ailes de géant et de plastique !