NDE ..
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……. La séparation de fait d’un corps que l’on nomme céleste par commodité, et la masse de chair physique qui dans la réalité est toujours considérée comme la preuve même de l’existence, doit nous interroger…
…. P 35 L’identité en soi n’a de sens véritable que dans l’action.. que vaut l’enveloppe corporelle en elle-même ?.. Vide de conscience elle redevient une matière presque commune. Une biomasse avec ses qualités propres, et rien d’autre.. Quoiqu’elle elle se révèle essentielle à la vie, il faut se garder de la surestimer.. son rôle n’est après tout que de servir d’outil à l’esprit…
……….. la récurrence des archétypes dans ce que nous appelons NDE.. peut s’interpréter sous deux formes distinctes.. Soit ils représentent une « « réalité » » vécue .. .. Dans ce cas l’existence de dimensions différentes de celle que nous connaissons, est à prendre en considération ;… ou alors, et j’irais personnellement dans ce sens, ils auraient une fonction de « balises ». La conscience humaine a construit au fil du temps des mécanismes de défense contre son pire ennemi.. l’angoisse. Ces balises remplissent à peu près le même rôle que les affects reconnus des mammifères. L’amour concentrique parental, fraternel, communautaire… réduisant le sentiment de solitude de l’être conscient face à la tragédie de l’existence. L’être appelé à mourir est supporté dans l’épreuve par ces liens naturels. A l’instar du mourant accueilli par des visages rassurants et débordants d’amour au travers de tout le processus des NDE… Les archétypes que je nomme globaux comme le Christ, seraient à mettre en parallèle avec des personnages comme Jeanne d’Arc ou Georges Washington, par exemple ;. Des héros incontestables ou grands bienfaiteurs laïques et rassurants… l’humain éprouve un besoin désespéré de se sentir aimé, de se savoir reconnu et intégré.. Si possible par de grands personnages universels;.
p151…. Je marchais sans effort comme si une énergie me portait.. mon corps virevoltait, d’une légèreté absolue ;. Moi qui toute ma vie ait terriblement souffert de cette déformation des hanches.. je marche en crabe depuis toujours, et je n’ai jamais pu l’accepter une seconde… d’une vie de souffrance je suis passée instantanément à une grâce merveilleuse.. et je reconnus aussitôt tous ceux que je j’aime et qui m’applaudissaient.. Mais tu vois bien Marie ;. On sait nous qui tu es réellement.. Nous l’avons toujours su.. Mon oncle Tom ouvrait les bras à une sorte de tournant du couloir éclatant de lumière. Perché sur une petite scène plutôt, d’un plexiglas transparent.. .. Tu es une grande danseuse.. Il me faisait en riant.. je dansais alors Le Lac des Cygnes.. Puis soudain un jardin de fleurs multicolores remplaça le sol lumineux.. et au bout d’une allée en lattes de bois, j’aperçus Shiva ;. Dans un lit de fleurs.. Il me faisait signe d’approcher.. et plus j’approchais et plus je dansais merveilleusement.. Ton corps terrestre n’est qu’un leurre ;. Tu es la vraie Marie.. celle que je salue dans le jardin de toute les perfections.. Mais ton heure n’est pas venue ;. Tu dois encore T’élever.. et accomplir ta mission dans cet ancien corps que tu crois repoussant. C’est une épreuve émérite qui te fut confié Marie… Puis tu seras la grande Danseuse Cosmique pour l’éternité, comme on le dit bien aussi de Shiva… Son sourire m’inondait d’amour ;. Il me bénit et presque aussitôt je retrouvais la salle de bain dans laquelle je venais de tenter mon suicide.. j’entendais des bruits sourds et des cris, c’était mon frère qui fracassait la porte.. plus tard je réalisais que Shiva ne m’avait pas parlé en anglais.. je crois même qu’il m’aurait été impossible de reconnaître une vraie langue dans ce qui était plutôt un souffle.. Ce qui est certain en tout cas est que je n’éprouve plus aucun dégoût envers ce corps torturé, il fait partie de ma vie ici et jusqu’à ma dernière et vraie mort, et c’est un grand honneur « qu’il m’a fait » en me le confiant.. c’est un honneur que je me dois de mériter, il m’a déjà montré ma récompense…
Le train parvenait en gare. Il lui fallut plusieurs minutes avant de refermer le livre du professeur. Toutes les réponses à ses questions y étaient contenues. Seulement il lui manquait toujours certains codes, et L’ouvrage ne les fournissait pas en annexe. Ce livre n’était rien d’autre qu’une soupape de l’ego, comme la plupart des textes publiés de par le monde. Lambart n’échappait pas à la règle. L’orgueilleuse certitude qui transparaissait dans toutes les lignes, laissait clairement entendre son dilemme. Il caressait des secrets inouïs, mais se tapait la tête contre un mur. Celui qui ferme l’avenir et empêche des constructions mentales extraordinaires de se transformer en science. Il lui Manquait Une Clé.. Et elle restait hors de portée. C’est-ce qu’un esprit avisé pouvait lire en filigrane. Tout venait buter sur une équation échappant aux explications rationnelles. Des théories défiant la logique. Chaque ligne semblait pétrie de demi-mensonges, portait le signe d‘un calcul. Celui des expériences inavouables. Comme si l’humanité n’est pas prête pour de telles annonces.
Le savant était partagé entre une discrétion nécessaire quand on mène à bien des recherches interdites, et l’envie de voir son nom briller sur les couvertures en quadrichromie. Ces belles tranches de gloire étalées sur les rayons des libraires. Un point faible auquel peu résistent malgré leur intelligence; Comme beaucoup d’autres avant lui il avait craqué, et Roger Wilfried y observait les fils de sa propre existence. Il en aurait presque ri. Seulement il n’était qu’une marionnette au centre de l’énigme. Il lui fallait encore découvrir à quoi pouvait leur servir une marionnette dans un jeu pareil. … .. ..
http://www.youtube.com/watch?v=V-mQyRuHIuA