Ninon

arthur-kinski

Bien sur qu’il faut parler de cette femme.

Quand bien même il est ardu de l’évoquer sans vociférations ni anathèmes. Les historiens sont formels, elle a souffert elle aussi ; souffert d’une vie dans l’arrière salle d’un bistrot, d’un père malade très tôt qui lui donna de l’amour très tard, et d’un visage doux comme l’estampe religieuse. Malgré l’étalage de ses misères il est commun que la compassion s’émousse face à ses actes dont les conséquences raisonnent encore. Son prénom est synonyme de litige chez les intellectuels mais les plus avisés trouveront qu’il est plus sage de ne point la nommer. Qu’elle garde sa place au banc du Vatican, au banc des soiffards et des petites gens, que jamais une porte s’ouvre pour un peu de pain dans sa bouche. Car c’est ainsi que les choses sont justes et c’est ainsi que doit être le sort de « la femme qui brisa le cœur à Brassens ». Et songeons, mes frères, dans tout ce qu’on nous avons de plus solennel, à toute les chansons d’amour heureux qu’il aurait du écrire. Sans cette femme.

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