Noël

Julien Petro

La brume derrière la fenêtre se ravale,

Comme une marée qui le jour se retire

Quand il est tôt.

Avec comme souliers, deux chaussettes sales,

Il joue, avec la télé en pleine mire

Aux jeux vidéos.

La lumière progressant,

Son attention sombre tendrement dans des abysses.

Il dormira avant

Que ses céréales dans le lait ne se ramollissent.

Tête enfantine dans le coton du canapé,

S'endort dans le son des lieux numériques,

Alors que ses cheveux s'emmêlent en noeuds serrés

Et sa respiration est mécanique.

La pluie commence à tomber sur les plantes de son jardin,

Drainant alentours, l'odeur particulière de son parfum.

Qui a jamais cru que le roi guérissait les écrouelles?

Qui aurait cru que tout reposait au matin de Noël?

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