Nonchalance d'un siècle
Francis Etienne Sicard Lundquist
Sonnet
La désuète odeur d'une tranche de poire
Flotte autour de la nuit que des rideaux grenat
Encerclent d'une griffe au reflet incarnat
Comme des dragons peints sur des toiles de foire.
Les canaux de la ville enveloppés de moire
Scintillent sous le feu des berges d'apparat
Où des flots de fourrure enrobent un prélat
Dont la gondole en or joue à la balançoire.
Une voix de castrat glisse sur tous les fronts
Et caressant la lune enjambant quelques ponts
Ourle de sa dentelle un miroir de marquise.
Des ombres en costume aux écharpes de miel
Colorent le silence au bord de la banquise
Dont les clochers de marbre éblouissent le ciel.
Francis Etienne Sicard Lundquist @2015
Le Grand Siècle !
· Il y a 6 mois ·yl5