Nous, on est un peu comme du vent.

Je ne m'étais jamais rendu compte qu'on est à ce point manipulé.

On se réveille, on ouvre les yeux et on voit ce qui nous entoure.

On voit les habitudes qui nous contrôlent.

L'amour, n'est qu'un schéma tout tracé. Même le coup de foudre se reproduit. Comme nous.

Je me suis mise alors à observer les arbres, les feuilles. Ce qui défilait devant moi.

Je les voyais pour la première fois.

J'ai regardé le temps. Le temps que je passais avec le temps.

J'ai vu le "rien" quand on passe d'un endroit à un autre.

Pourtant, tout a son importance.

La vie, c'est passer d'un endroit à un autre.

La vie, c'est ça.

Je voulais visiter les endroits et les voir comme uniques. Je voulais prendre des photos avec mes yeux, garder des choses uniques. J'ai trouvé ma liberté.

On passe beaucoup de temps à enfermer le temps des autres. Le sien. A en vouloir, dans les deux sens. Au début de tout cela, il n'y avait aucune loi. Rien. Les hommes étaient ce qu'ils étaient. Alors j'ai arrêté et j'ai perçu chaque humain comme tel.

Certains n'étaient, semble t-il, fait que pour l'amour ou la religion. Certains se détruisaient. D'autres se préservaient. C'était un grand mélange. Je ne pensais pas à tout cela.

Je faisais ma traversée d'expérience. 

J'aime écouter et sentir la douceur des feuilles du printemps, fermer les yeux sous la caresse du soleil. J'ai trouvé le vent beau, avec sa musique. Libre, il passe partout avec sa mélodie, ses photos uniques car il peut aller partout. 

Parfois, le vent peut nous sembler chaud ou froid. Cataclysmique ou doux, inexistant.

Nous, on est un peu comme du vent.