Nuages

fabian

Sur la paille assoupi, j'ai rêvé tout le jour
Des navires de coton voguent sur une eau bleu clair
Galères fendant la houle pour rejoindre l'astre stellaire
Même si leur voyage sans fin dure depuis toujours


Le vaisseau blanc jette l'encre aux abords d'une terre grise
Au centre s'élève une ronde cité aux murs dorés
Éblouissante, elle donne ses rayons adorés
Mais déjà elle s'esquive, emportée par la brise


S'avance grande forteresse aux tours de pierre noire
Un monde désenchanté, furieux et terrifiant
De vastes formes tourmentées aux visages horrifiants
En eux brûle le feu blanc qui tombe de leurs mâchoires


La guerre s'achève dans une atmosphère étouffante
Le sang de ces guerriers brumeux coule sans couleur
S'y mêle les pleurs des femmes et leurs larmes de douleur
Une fois encore, la cité d'or est triomphante


Je me suis réveillé le visage tout trempé
Mon ventre affamé m'incita à me lever
La tête dans les nuages, je suis rentré chez moi

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