Nuit du 4 août, ça vous dit quoi?
Jean Claude Blanc
Nuit du 4 août ça vous dit quoi ?
Nuit du 4 août pas 2016
Abolition des privilèges
Séquelles de la révolution
Le roi louis XVI presque moribond
Fait quelques réformes mais un peu lèges
Pour pas déplaire à ses Mignons
Clergé, noblesse, maitres jusque là
Rackettent la dime selon leurs lois
Mais sur le dos du tiers état
Dorénavant n'ont plus le droit
A l'Assemblée Constituante
Représentées les 3 emblèmes
Dévots qui se gavent, les poches pleines
La religion anesthésiante
Le populo qui se saigne les veines
14 juillet prise de la Bastille
Vilains péquenots se sentent bafoués
Voilà-t-y pas qu'ils resquillent
Pour la galette, la partager
Nuit de folie pour corriger
Nombres de décrets pour rassurer
Les gueux qu'ont pas voix au chapitre
Les roturiers sans aucun titre
La classe bourgeoise mène la partie
En se faufilant s'est enrichie
Entre les royales dynasties
Et le petit peuple en furie
Déjà de la graine de Sarkozy….
Pas très fiérots les hobereaux
Restent planqués en leurs châteaux
Même trahis par leurs vassaux
Veulent par mourir sur l'échafaud
De gré de force s'y conformer
Triste 89 passé par là
Plus de domaines à régenter
Et plus de serfs pour les extras
S'en est fini de ce royaume
Se font la malle ses gentilshommes
Sanglant Serment du Jeu de Paume
Déclaration des Droits de l'Homme
Ça suffit pas, faut mettre les formes
Les découper suivant les normes
En vérité, chacun chez soi
Liberté sans égalité
Fraternité, ça attendra
Argent comptant s'approprier
Les champs où les bêtes vont brouter
Seulement subsiste un gros problème
Encore sa tête la royauté
Sème la discorde et la haine
Couper cabèche, va pas tarder
Plus de subsides pour l'Eglise
Va faire la quête à sa guise
Quant aux biens nés, imposition
Lentement se profile la Nation
Quel bon début, me direz-vous
C'est sans compter sur les jaloux
Qui siègent de nos jours au Parlement
Bandes de froussards qu'en font pas tant
Après passé ce moment de joie
« Nantis pendus à la lanterne »
Peine perdue, font leurs choux gras
Les aristos, de balivernes
Notre 4 août, ne coûte pas cher
On se contente des commentaires
Sur le tonnerre et ses éclairs
Même qu'on sonde l'atmosphère
L'absurdité ainsi prospère
A notre Histoire, on est liés
Ne s'agit pas de la bâcler
Tous citoyens, mais grâce à qui…
Plupart l'ignorent, plus belle leur vie
Les monopoles, les avantages
Les bénéfices, l'immunité
Ça reste encore l'apanage
Des initiés, les plus friqués
Révolution inachevée
Hélas pas poussée jusqu'au bout
Résistent encore privilégiés
Des bonnes âmes qui se dévouent
Victoire de haute lutte acquise
De s'en vanter, n'est pas de mise
Politicards race de rapaces
Les dividendes se les ramassent
Nuit du 4 août, juste une étape
Sur le chemin de la rédemption
A la guillotine on échappe
S'émancipant des religions
Mais aujourd'hui, manque de logique
Pas très laïque notre République
Sont rétribués les profiteurs
De Gauche à Droite, tas de malfaiteurs
Vivant à l'aise, se font leur beurre
Retour fatal des Seigneurs
89, ça vous dit quoi ?
Belle nuit d'été, échec au roi ?
Tout recommencer, pas de bon ton
Se la refaire à notre façon
Cette mortelle rébellion
Modernité, évolution
Siècle d'agneaux et de moutons
Que nous recommande la raison
Se confesser, pour le pardon
Preuve que nous sommes toujours valets
Même les Bourbons ont leur palais
En plus Versailles, nous est conté…
Pourtant criante l'évidence
Français de souche, on a la chance
Notre terre qu'est née dans la souffrance
Finalement on s'en balance
Goût d'amertume, lorsque j'y pense…
Nous reste l'Europe pour se consoler
Des compromis entre étrangers
Civilités, servilité
Mais on n'est plus à cela près
Nuits de septembre, dès la rentrée
Les djihadistes d'été bronzés
Leurs stocks d'armes reconstitués
Vont faire la fête aux policiers
Inutile de les pourchasser
Ces fous de Dieu amnistiés
A regretter 14 juillet
Pour ses pétards dépassés
Depuis des lustres, France respectée
Chevaleresque mais sans pitié
Gibiers de potence au gibet
Lorsque ses sujets sont en danger
Nuit du août, s'en rappeler
Pointée sur le calendrier JC Blanc août 2016 (nuit du 4 août trop oubliée, par négligence)