# 1 Souvenirs

Laurolay

Les souvenirs refont surfaces alors que cela fait déjà presque cinq années que Marie-Jeanne Laynter avait disparue... Mais, il semblerait qu'elle doit faire face à un autre soucis qui va la gêner...

21 décembre 2017

« ... Ce qui fait un résultat approximatif a 0,879, je dis approximatif car en effet sans calculatrice il est impossible de savoir la réponse exacte puisqu'on utilise dans ce calcule la formule π.  »

La fierté qui se lisait dans les yeux de mes parents lorsque le jury levèrent tous en l'air leur pancarte "10" était incroyable. Je participais à un concours de mathématique très compliqué, normalement il fallait avoir vingt ans pour participer, mais le fait que je sois dans un lycée aussi somptueux que celui de Zuzanne du Pont, c'est ce qui a poussé les réalisateurs à m'accepter dans le concours. Concours que j'avais d'ailleurs gagné grâce à un calcule parfaitement détaillé et d'une complicité très faible pour moi mais qui était très rude pour un lycéen général, presque impossible. Peut-être que deux ou trois personnes de mon lycée auraient pu réussir, mais cela m'étonnerait sans me vanter...

Et je fut enfin rentrée chez moi à 23h du soir, c'était bien loin de mes heures de sommeil habituelles mais tant pis, je m'en remettrai, ça ne tue pas le monde. 

« Maman, papa, je suis fatiguée, je vais me coucher... »

D'un hochement de tête mes parents m'ont dit bonne nuit et j'ai été dans ma chambre, plutôt petite, décorée avec ce que j'aime, comme toutes les adolescentes de mon âge. Quelques posters de mes stars préférés, une place de concert pour un groupe de rock assez dingue auquel j'avais assisté il y a quatre ans, j'avais été voir ces stars avec Marie-Jeanne, derrière la place il y a la signature de mon amie avec marqué "Meilleure journée du monde, je t'adore mon arlequin !" Marie me surnommait comme ça après que je m'étais déguisé en clown multicolore à son anniversaire, c'était un bon temps... Je la surnommait "mon petit alien" parce qu'elle adorait les aliens et surtout qu'elle parlait une langue inconnue quand elle était énervée, Marie énervée n'était clairement pas crédible, surtout avec moi. 

Son premier amour, je m'en rappellerai toujours, il s'appelait Noah, il voulait aller au concert avec nous mais Marie a refusé, elle voulait que cette journée sois uniquement pour moi et elle, cette fille était si gentille... Noah avait d'ailleurs disparu peu après elle, on a pensé à une fugue mais des traces laissent clairement penser qu'il est mort, le corps n'avait pas été retrouvé mais la police pensait à un suicide après la disparition de Marie-Jeanne... C'était étrange je dois l'avouer, mais je n'ai jamais voulu creuser, sans doute que j'avais trop peur de savoir sur quoi j'allais tomber en creusant trop profondément dans les secrets les plus sombres de Noah et surtout de sa famille...

La famille Dupont n'avait pas était une famille des plus heureuses, après la mort de sa mère à sa naissance et le suicide de son père quelques mois plus tard, Noah avait été recueilli chez une famille aimante, mais celle-ci voulait creuser dans le passé de Noah et ce qu'ils trouvèrent leur glaça le sang à tel point qu'ils décidèrent d'abandonner le pauvre garçon qui a dû être envoyé à l'âge de sept ans dans un foyer et lorsqu'il eu dix ans, ce fut la famille du riche Martin Henri qui voulu bien de lui, c'est là que Noah était devenu le frère adoptif de Thomas Henri, un ami à moi, ou plutôt un ami de famille. Je me rappelle qu'il avait tellement été affecté par la disparition de son frère de coeur qu'il était entré dans une dépression de laquelle il réussi à vite s'échapper grâce aux meilleurs psychologues et médecins de la région... L'argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue fortement...

Je secoue la tête et repose le billet de concert qui me rappela bien trop de souvenir. Je m'habille d'un pyjama simpliste et je me coucha rapidement... Je m'endormis avec le visage souriant de Noah et Marie côte à côte, heureux...

22 décembre 2017

« Oui, je te la passe, de rien. Marine ! On t'appelle ! »

Qui peut bien vouloir me parler à huit heure du matin ? Soufflant, j'empoigne le téléphone et le pose à mon oreille pour entendre la voix de mon interlocuteur...

« Marine ? »

T.H... Thomas Henri, pourquoi m'appelle-t-il ? Nous ne sommes pas particulièrement proches, on se supporte pour nos deux familles qui font affaires ensemble, mais nous ne sommes pas très amis, je le trouve particulièrement idiot et lui c'est mon côté intellectuel qui lui déplaît fortement, on est totalement incompatible, on se s'assemble pas, comme l'huile et l'eau ou comme chat et chien ou eau et feu, bref...

« Oui, que veux-tu Thomas ? »

Je lui parle calmement et respectueusement simplement parce que ma mère me fixe à l'autre bout de la cuisine, un sourire aux lèvres, qu'est-ce-qu'elle a à sourire comme ça ? Elle prévoit quelque chose... Déjà, ce qui me surprend, c'est qu'elle cuisine quelque chose de... Sucré ? Des gâteaux ? Pourquoi ma mère s'embêterait-elle a faire la cuisine ? Mon père est un spécialiste en la matière ! Mais pourtant il est assis sur la table en fixant attentivement son ordinateur portable et lui aussi sourit, mais qu'est-ce-qu'il se passe ? L'ambiance est beaucoup plus joyeuse que d'habitude ! Je ne dis pas que c'est une ambiance de marbre habituellement, mais beaucoup moins joyeuse, et ma mère se lève bien plus tard normalement... J'ai bien peur de savoir.

« Tes parents ne t'on pas dit ? On doit aller faire les courses ensemble pour le repas festif de nos deux familles pour Noël ! »

....Les fourbes... Mes parents savent très bien que je ne supporte pas Thomas, c'est pour ça qu'ils ont cet air sadique au visage, je souffle en silence et je me dis que je vais devoir trouver un moyen de me venger... Je vois ma mère pouffer de rire, mon père lève les yeux vers moi et me sourit en me montrant le tableau de tâche... Je n'avais pas fais la vaisselle depuis deux semaines, c'est ça leur punition ? Je préférerai largement être puni de téléphone pendant plusieurs semaines plutôt que de devoir supporter Thomas pendant une journée... !

« N-non en effet je n'étais pas au courant... Eh bien, on doit se rejoindre quand et à quelle heure ? »

Là ma mère part dans un fou-rire total et je sens que c'est là que la réelle punition entre en jeu, Thomas me répond, l'air un peu gêné :

« Hum... J-... A vrai dire, tu dois venir chez moi la matinée pour... pour mes parents, ils veulent te voir et nous iront faire les courses l'après-midi et... hum... ils on insisté pour que tu dormes à la maison et tes parents sont d'accord... »

... Ok, je raccroche et je vais littéralement me préparer au suicide. Non pas que j'aime pas les parents de Thomas, ils sont même plutôt gentils mais... Mais son frère... Le frère de Thomas s'appelle Lucien, il est dingue de moi depuis toujours et il ne cesse de me faire des avances, je sens que je vais vraiment mais vraiment m'ennuyer cette journée, de plus je dois dormir chez eux, je me prépare au pire...

« D'accord, j'arrive à dix heure, à tout à l'heure » 

Je ne lui laisse pas le temps de parler et je raccroche. Je souffle lentement et ferme les yeux, bon dieu qu'ai-je fais pour mériter ça ? Je me tourne lentement, observant ma mère hilare, je vais me venger, vraiment. Je fais une tête de chien battu et rigole avec elle avant de me préparer, je fais ça rapidement, je prépare un sac avec un ensemble, pantalon taille haute suivit d'un pull blanc en laine et à l'instant même je suis en jupe avec une chemisier blanc et des collants épais pour ne pas avoir froid. J'enfile mes bottes et sort en disant d'un ton sarcastique ;

« Au revoir maman, au revoir papa, je vais passer la meilleure soirée de ma vie ! »

J'entends ma mère rire en disant au revoir et mon père n'était pas mieux en se contentant de dire au revoir, la voix tremblante à cause des rires, les sadiques.. Il n'y en a pas un pour rattraper l'autre ! Je prends mon vélo et pédale en direction de chez la famille Henri, ce n'est pas loin de chez moi, à quelques maisons... Le pire, c'est que le premier janvier c'est mon anniversaire et comme chaque année je vais avoir le droit à la superbe fête en compagnie de la famille Henri et de la famille Laynter... Avant ça me plaisait, parce qu'il y avait Marie, mais maintenant ça ne vaut plus la peine...

J'arrive rapidement chez Thomas, à peine ai-je franchis le palier de la maison, avant même que je ne toque, je vois Lucien m'ouvrir, un grand sourire aux lèvres... Ça commence...


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