Ombre

Je suis à tout jamais

prisonnière d'elle.

Elle qui n'est point belle

et remplie de méfaits.

Elle me poursuit,

avec sa noirceur.

Depuis que je vis

elle fait mon malheur.

Je sens sa vicissitude

auprès de moi rampant

comme le Serpent

de nos diaboliques habitudes.

Sur elle mon regard est fixé,

à elle mes pieds sont enchaînés.

Comment puis-je m'en libérer ?

En attendant que la nuit daigne se montrer.

Toujours la même rengaine :

sur ma vie elle est reine.

Ô ma damnée ombre,

pourquoi es-tu si sombre ?