Ombres

Maxime Arlot

A l’heure mystérieuse où les formes s’effacent,

Quand la terre repose et les amants s’enlacent,

Les Ombres de la Nuit, à l’entour des maisons,

Jettent l’effroi dans l’âme et troublent la raison.

Leurs ailes déployées, fuligineux présage,

Paraissent annoncer quelque malédiction

Et des voix apeurées, émues par ces mirages,

Font monter vers le Ciel de sombres oraisons.

Mais dans le clair-obscur de notre doux abri,

Nos mains, fébrilement, caressent les contours

De nos corps alanguis – adorable parcours !

La bougie indécise anime nos silhouettes,

Voluptueux ballet d’un tremblant tête à tête ;

A l’ombre de ton cœur, mon cœur a fait son nid !

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