oncologie ou ontologie

k-lame

Fallait-il vraiment dépecer l'éternité et son mystère,effondrer les voûtes célestes?Fallait-il vraiment qu'au milieu des cieux déchiréson scinde encore leurs lambeaux en millier de fragments?Dividende à l'évidence toujours divisible,nous remplacions déjà « l'éternel » par cet artefact fallacieux,cette anamorphose qui décompose l'instant en duréeet métamorphose l'existence en un triste décompte :Le temps!Nous demandions du temps, du temps à perpétuité.Prêts à prendre les mesures d'un « tout » puissant,juste pour convoiter sa toute puissance.Persuadés que l'artifice subsisterait à la nature, Fils héritier de Prométhée, l'outil dans la main donné,nous méritions d'atteindre ce méridien inconnuoù l'homme de droit, possède le divin.Et dans un algorithme étrange on pressentit le poidsde la matière comme une entrave à cette espérance.Conviction, fantasme ou fantasmagorie?Au royaume de l'imperceptible, seules des créatures éthérées aux apparitions volatiles ont le droit de cité.Décidés à rejoindre les rangs de cette patrienous maudirons cette viande, puisqu'elle nous laisse en chien, devant les portes de l'immortalité.Voici l'errance!L'humanité fantôme et son convoi perdussur la route de l'omniscience.Voici les vivants morts!Lévitant au dessus des eaux troubles,évitant la vue des ossementsde leurs ostensibles dépouilles,Traverser les éphémérides, préférer l'éphémère parfum de leur quête aux odeurs palpables des chairs qui se rident.


Fallait-il vraiment dépecer l'éternité et son mystère,effondrer les voûtes célestes?

Fallait-il vraiment qu'au milieu des cieux déchirés

on scinde encore leurs lambeaux en millier de fragments?

Dividende à l'évidence toujours divisible,

nous remplacions déjà « l'éternel » par cet artefact fallacieux,

cette anamorphose qui décompose l'instant en durée

et métamorphose l'existence en un triste décompte :Le temps!

Nous demandions du temps, du temps à perpétuité.

Prêts à prendre les mesures d'un « tout » puissant,juste pour convoiter sa toute puissance.

Persuadés que l'artifice subsisterait à la nature, Fils héritier de Prométhée,

l'outil dans la main donné,nous méritions d'atteindre ce méridien inconnu

où l'homme de droit, possède le divin.


Et dans un algorithme étrange on pressentit le poids de la matière

comme une entrave à cette espérance.

Conviction, fantasme ou fantasmagorie?

Au royaume de l'imperceptible, seules des créatures éthérées aux apparitions volatiles

ont le droit de cité. Décidés à rejoindre les rangs de cette patrie nous maudirons cette viande,

puisqu'elle nous laisse en chien, devant les portes de l'immortalité.


Voici l'errance!


L'humanité fantôme et son convoi perdus sur la route de l'omniscience.


Voici les vivants morts!


Lévitant au dessus des eaux troubles,évitant la vue des ossements

de leurs ostensibles dépouilles, traverser les éphémérides,

préférer l'éphémère parfum de leur quête aux odeurs palpables des chairs qui se rident.

Ne pas être pour ne pas mourir.

Ils ont juste décidé de ne pas être pour ne pas mourir.

Alors, la tête plongée dans nos carcasses,

des doigts agiles opèrent ces danses qui requièrent

un geste parfait, une technique d'expert.

Ils ouvrent des viscères sans regarder les visages,

et sans leur sacerdoce pour tout sublimer,

on les traiterait de bêtes sauvages.

Mais ils sauvent ! Les fils héritiers de Prométhée.

Et même s' ils jouissent  de voir leurs mains

se confondre avec celles d'une divinité, ils s'effondrent 

quand l'échec vient à les rattraper.

Honteux, seulement humains

Ici et là ça crie « Au suivant !

Ici on répare on ne soigne pas,

Au suivant ! »

J ai froid dans le dos, courbaturée,

arcboutée devant l'absurde, maraboutée

comment absoudre?

L'homme a nié l'homme,

Lié son destin à la honte.

L'homme a annihilé l'homme.

Désincarné, impropre à l'existence,voici l'errance!

L'humanité fantôme et son convoi en dépression.

Regarde combien nous avons disséqué, séparé 

l'indissociable. Et de ces dissensions,

nos partitions sonnent les distorsions.

Conception aride d'un Être humain, 

comme un composite désagrégé :

Paraît qu'un esprit vacataire cherche carne pour 

au plus une centaine d'année.

Sciences humaines contre sciences naturelles?

Oncologie ou Ontologie ?

Il y a dans le corps caché sûrement autant de densité, 

d'espace sensible que dans l'âme.

Une mémoire cellulaire que des kilomètres de feuilles 

en cellulose ne pourraient laisser entrevoir.

Il a ses non dits, ses ratés, et ses vérités plus dures à dire,

que les mensonges subtils d' un esprit qui peuvent lui nuire.

Malade atteint dans sa chair,

le temps s'accélère et se dilate insolemment.

Les repères sautent.

Et les colères tombent, elles n'épargnent personne.

Il n'y aura pas de suivant pour lui.

Le corps reprend sa place, la mort aussi.

Faible, il ne s affaisse pas.

Il se redresse, jusqu'au' au bout du voyage.

L'être humain veux juste vivre digne.

Nous sommes malades, frénétiques de pouvoir

Et de ce diagnostic se profile déjà un nouveau monde

à l'image de notre incohérence.

Il pourrait s'avérer être laid, « être monstre ».

Je demande d'être unifiée.

Je demande qu'on me rende ce corps.

Je demande qu'on réhabilite la mort.

Je demande à l'homme de savoir mourir

Je le demande comme une grâce à perpétuité.

c 'est un acte poétique, politique et bientôt « éthique ».

  • Super compliment !!!! Non je travaille pour l instant ...je prepare le terrain...mais j y arriverais j espere meme si parfois je me décourage.
    Je reste dans le plaisir de faire d ecrire et de dire...finalement c est ca le principal. Merci en tout cas pour les cdc ca fait du bien.
    Mais si un jour je me produit je te tiendrais au courant. hihihi on croise les doigts.

    · Il y a plus de 12 ans ·
    003 92

    k-lame

  • CDC comme d'habitude, révoltant, émouvant et tellement vrai. Est-ce que tu te présentes en spectacle ou sur une scène ? (au passage tes textes me font penser à HF Thiéfaine notre Dôlois).

    · Il y a plus de 12 ans ·
    Yin   yang   2016

    Patrice Merelle

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