Orage

marie-nat

Chaleur pesante, moite

Des nuages gris tournent …

Tournent au-dessus de nos toits, nos pensées,

Nos vies.

Ils ne forment plus qu’une seule et même masse.

Sombre, inquiétante.

Les oiseaux se sont tus, ils volent bas

Les moucherons se font plus aimants.

Des fenêtres avoisinantes s’échappent les cris d’une dispute.

Le mélomane d’en face joue des airs de violons,

Ses douces mélodies couvrent  les éclats de voix et fendent l’air lourd.

Bruissements de feuilles, battements d’ailes,

Un oisillon affolé s’échappe vers le ciel.

Les enfants ne tapent plus dans leur ballon de foot.

La tourmente menace et guette le moment pour frapper.

J’entends gronder au loin le maudit tonnerre.

J’attends la pluie diluvienne qui lave les maux, les doutes, les peurs.

L’eau qui creuse la terre et ravage les sols

Qui fait table rase.

De ma terrasse je ne distingue plus le fond du jardin,

L’encre noire de mes mots  a enfilé ses habits de nuit

De petites gouttes  s’écrasent sur ma feuille, diluent l’encre, sans bruit, et glisse lentement sur le papier.

De minis étangs se dessinent ma page.

J’abandonne à regret mon stylo.

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