Oui mardi, j'ai fauté

Aurore Rodi (Ancienne Alice Gauguin)

Aux aléas des jours
Oui c'est dit, mardi j'ai fauté
D'une crise selon toi de folie
Tout au lit, liée, je n'ai fait que pleurer
Ton absence chaque jour, nos retrouvailles le soir
Qui sont si courtes pour moi, qui en deviennent si noires
De compter les heures, avant notre sommeil
Sans réussir à rester en éveil
Pour te voir encore cinq minutes
Juste...cinq minutes...

Tu m'as dit que j'allais me faire interner
Mais ça tu vois, ce n'est plus possible
Si je pleure ton absence lourde mais pas infinie
A l'hôpital elle ne serait qu'assombrie et décuplée
Où est la solution de ma déraison ?

Toi, tu mets le beurre dans les épinards
Et moi, je chouine toute seule dans mon coin
Égoïste je semble, égoïste j'en tremble
Le gaillard au travail, le gaillard au repos
Telle est la ritournelle, d'une société humaine

Moi je reste chez nous, non pas en femme au foyer
Mais l'aléas des jours, qui revient là encore
Je crois que j'ai fait le tour, de cette minable souffrance
Parce qu'après tout, tu es là, dans mon cœur
Quand vogue la distance...
Et que c'est bientôt week-end

 
 

Signaler ce texte