Page d'orfèvrerie

Francis Etienne Sicard Lundquist

Sonnet

En renaissant de l'ombre et d'un fruit de douleur

Une larme en silence efface du visage

Les rides des jours pris entre le maquillage

Et le soleil ganté d'un velours sans couleur.

 

Sous la frange en papier d'un lustre de valeur

Valsent des pas serrés contre un bout de corsage

Parfumé d'une main qui tout en restant sage

Cherche à toucher la chair d'une extrême pâleur.

 

A peine murmuré le mot à bout de lèvre

Coule comme du miel qui de la langueur sèvre

Car tout enchantement est un effet du sort.

 

Comment ne pas haïr ces phrases sans virgule

Qui rongent le satin des pontons à bascule

Où se pèse le temps ancré seul dans le port ?


Francis Etienne Sicard Lundquist @2014

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