Palestine
kelen
Là-bas, il pleut des bombes
Qui perforent le ciel,
Soixante-sept ans d'hécatombe
Pour combien de silence ministériel ?
La colombe s'est pris une balle
Abattue mille fois par Tsahal
Et toujours le silence international
Derrière les pierres tombales
Soixante-sept ans de souffrance
Qui ont vu s'étioler l'espérance
Un peuple qui s'époumone
Quand Israël marmonne
Mais qui est écouté ?
Toujours, le fossoyeur de vérité
Mais qui est niée, frappée, visée ?
Toujours Palestine et avec elle, l'humanité,
Soixante-sept ans de tétanie
Soixante-sept ans d'amnésie
Etat complice de la barbarie
Au nom de quoi ? Au nom de qui ?
Ne rien faire, ne rien dire,
C'est cautionner l'apartheid et les crimes.
Où sont les corps ? Où est le cœur ?
Où est le criminel ? Qui sont les chroniqueurs ?
Quand les médias s'émeuvent
De la mort de 67 soldats israéliens
Les humains eux pleurent
La mort de 1500 civils palestiniens
Où est la justice ? Où est la paix ?
Quand on occupe illégalement leurs terres ?
Où est l'égalité ? Où est la liberté ?
Quand on discrimine et met à terre ?
A Gaza, dans les décombres
C'est des enfants qui sont derrière les bombes
Eclatés en mille morceaux
C'est pour eux que l'on porte le drapeau
Demain, un gamin prendra 10 ans de prison
Pour jet de pierre à Gaza
Quand pour le soldat qui détruira sa maison
Il n'existera même pas une loi.
Pour les palestiniens de Cisjordanie,
C'est déjà la ségrégation
Après la déportation, et les corps meurtris
L'apartheid est latent
Un million de palestiniens emprisonnés
Combien de Salah Hamouri encore à libérer ?
Et pourtant derrière le mur de la honte
Le peuple reste debout
Et au-delà de la terreur
Les enfants jouent.
Au jour le jour, ils agissent pour leur survie
La Palestine résiste et en paie le prix
Alors, nous, quand on se rassemble ici ou ailleurs
On se doit de faire pression sur l'oppresseur
Pour que cesse la plus sordide des situations
Celle où un peuple se bat à mains nues
Contre des balles de plomb.