Palliatifs
franzzzz
Milliardaire est un mot trop technique, peu espèrent donc le devenir.
Je connais le terrain de l'affabulation, des coups terribles et mystérieux que l'on monte faute de biens, faute de mieux. Eux disent : « On vous rattrapera, même logés, cachés dans le fouillis sauvage, notre ville est une ville imprenable ».
Ami sois mon maître, Entre sans frapper et Assure toi que personne ne nous arrête ! Les criminels sont en petit nombre tu sais mais il connaissent l'instant où ils doivent rester immobiles. L'impatient lui ne voit que la lenteur du cheval et seuls quelques-uns d'entre nous, de notre antique caste, se dissipent aux nuages de fumées de cent cheminées, l'hiver...
L'hiver comme l'été, Les autres ne nous verront pas, trop occupés à se faire faire le tour des choses passées ou acquises. Peloton par peloton, qu'ils se lèvent donc pour se suivre car ici personne ne peut rester seul face à La loi fatale et son Etiquette accrochée au gros orteil du pied droit.
Comme eux vas-tu prendre l'habitude de soupirer et de ne voir qu'un grand morceau de ciel désolé au dessus de nos têtes ! toi aussi auras-tu oublié dans ton tiroir ce que tu y cachais ? Sois celui qui aura surmonté son passé ! Sois celui qui a les yeux ailleurs et qui laisse parler ceux qui ne savent plus où regarder tant ils ont considéré les problèmes sous tous les angles.
Trois, deux, un, serais tu toi aussi l'un des derniers sorciers à peupler cet endroit, à connaitre le châtiment ou le luxe de s'offrir chaque mois quelques pièces d'or imaginaires ?
L'amour vend si cher ses gloires que personne n'ose plus en forcer ses moyens. La nécessité de s'expliquer les choses est un monstre à l'immonde effigie. Car même si tout indique à l'homme quand il aime, il semble ignorer la science qui le fait courir toute sa vie
Il faut savoir aimer et se blesser soi même : la tristesse comme l'amour peuvent déposer de l'amertume sur le cœur. Vous n'aurez découvert la façon De vous abandonner qu'en comprenant vos plaies. Vous sentez vous assez braves pour vous aventurer plus loin ?
Qu'est ce qu'il vous reste à part la capacité de tromper le monde, vos souvenirs des journées chez vos maîtresses sans sentir l'improbabilité des molécules que vous assembliez et tous les secrets gardés grâce à des muselières ?
Camarade, Sens tu encore palpiter en toi la dispersion, quelquefois te sens tu encore tremblant comme une figurante qu'on pousse sur scène ?
Milliardaire est un mot trop technique alors Ami sois mon maître, Entre sans frapper et Assure toi que personne ne nous arrête ! Les criminels sont en petit nombre tu sais mais il connaissent l'instant où ils se doivent de rester immobiles.
Pas le moindre mouvement de charité, puisse la certitude ne pas être ton bourreau : J'ai vu bien des choses, j'en ai commises certaines et promises tant d'autres et je peux encore vivre, même hanté par le sentiment d'être allé trop loin !
Coupable, coupable toi aussi, seras tu paralysé par la nature des obstacles, ceux qui paralysent les faibles ? Combien de temps passeras tu à te persuader que c'est de ta faute ou combien de temps à te persuader que ce n'est pas de ta faute ? à te précipiter le soir, à te dire que vous êtes peut être en danger ?
Depuis combien de jours es-tu ici dans cet état ? A t'ignorer et à te redouter ? à interpréter mes propos plutôt qu'à les entendre ? Longuement séduit par les illusions d'une minute à quoi bon gueuler tant que ça ? on peut gueuler tant que ça soulage mais c'est une triste chose que d'achever sa carrière, paisiblement, en continuant de plaisanter, la vielle haine cachée dans les cheveux blancs, et l'haleine tiédie.
Le tumulte augmentant, les subterfuges et les palliatifs vous convertissent par persécution. Veuillez donc tout vérifier sur l'écran : statistiquement tout s'explique, mécaniquement on peut en répondre sans même en parler, jamais.
Comprendre c'est différent.
Les testaments sont insignifiants, des radotages qui versent leur bruit pour amuser la galerie et quand la fortune se livre elle est bien susceptible : ne ressentez vous pas plutôt la valeur de chaque chose sauvée de l'incendie ?
Comprendre c'est différent.
Chacun sera un jour ce que chacun devait être, d'ici là combien auras tu assemblé de preuves accablantes de ta vie ? épuisé de fatigue ou d'indifférence pour toi qu'est ce donc que perdre la raison ?
Perdu dans des horizons toujours plus convulsés, comme si vous étiez les enfants du concierge d'une fabrique qui écoutent ce qu'on leur recommande pour faire passer plus vite des journées interminables, Voyez vous encore les étincelles : elles allument le feu mais ne sèchent pas les larmes !
La folie n'est elle pas la moindre de toutes nos précautions ? Allons cesse de te cacher, cesse les prières qui te détourneraient du pire ! Sois cet homme d'esprit capable de céder, contre tous, à sa pure invention quitte à affronter un échec complet ! Dépasse l'obsession de la force, Sache t'enorgueillir de petites choses et du reste, reste en selle et supporte deux ruades !
Ne cherche plus les causes de la troisième ni celle des phénomènes naturels. Admets la faim, la soif, et la somme de ces besoins lamentables. Demande toi, Demandez vous, comment puis je accepter cela ? Pourquoi certains sont ils assez bouleversés pour commettre une folie comme jeter un morceau de leur vie, un bout de voyage, par une fenêtre ouverte...
Milliardaire est un mot trop technique alors l'Ami sois mon maître, Entre sans frapper et Assure toi que personne ne nous arrête ! Les criminels sont en petit nombre tu sais mais il connaissent l'instant où ils se doivent de rester immobiles tout comme celui où ils peuvent se hisser au dessus d'un niveau de vie...
Etes vous des Petits faiseurs dissimulés, qui laissent passer le monde lui qui ne sait même plus qui on enterre aujourd'hui. Naturellement on sait où le trouver le monde : vautré dans le réconfort du prévisible...
La société se voit Mourir de quantité, d'épuisement ou de désespoir : Peux tu vivre avec la satisfaction de l'apparition et de la disparition des autres ? Et cette tempête de pensées lugubres, une fournaise sous le crâne, et pourtant on n'entend pas un murmure. Non, on ne sait jamais ce que les autres couronnent en nous...
Alors Veux tu passer ta vie à te contenir, coincé en toi, à réprimer cet autre toi, celui du dedans.... Comme nous préfères tu opérer brutalement et empêcher cette humanité de devenir une chute ou alors veux tu plutôt donner du bonjour tous les matins à tes pairs content de vous savoir en parfaite santé, en toutes circonstances ?
Furieux es tu convaincu sans preuve aucune, ou dois tu tout passer sous le feu d'un œil curieux ? Sais tu au moins ce que tu voudrais ou voulais savoir ?
Quand vas tu lâcher la main de l'étreinte, celle qui ne veut pas de toi. Quand vas-tu naître pour n'être plus qu'un et te soustraire à tout artifice qui déguise tous tes traits ! Puis je compter sur toi pour qu'on en finisse, qu'on avertisse le monde sur ce carnaval répandu.
Nous voici à pied d'œuvre l'ami ! Si encore je pouvais te montrer de quel côté attendre le coup mortel ! Hélas, Comme les autres je ne peux ouvrir la bouche que quand le péril est passé ou après que la terre a tremblé... Mais veiller sur toi, ça j'peux faire l'ami...
Et même si Milliardaire est un mot trop technique, Ami sois mon maître, Entre sans frapper et Assure toi que personne ne nous arrête ! Les criminels sont en petit nombre tu sais mais il connaissent l'instant où ils doivent rester immobiles tout comme celui où ils peuvent se hisser au dessus d'un niveau de vie.
Seuls quelques uns d'entre nous, de notre antique caste, se dissipent aux nuages de fumées de cent cheminées, l'hiver...
Trois
Deux
un,
Serais tu toi aussi l'un de ces chers sorciers, derniers à peupler cet endroit et à connaitre le luxe de s'offrir chaque mois quelques pièces d'or imaginaires ?
Alors qu'en dis tu ? Es tu sorcier mon frère ?