Pandore
Monia Bousselmi
Pandore
Je vis dans les bras de cette chaise qui bascule!
Toute ma vie entre les lignes qui pandiculent
vers le spectre mon enfance a dos de licorne
Et ma vieillesses précoce et combien puérile!
Les trames des histoires et leurs héros me blâment
Quand le soir je les abandonne pour un soupçon de nuit calme...
L'histoire dans mon sommeil me désarme...
De mon ego skyzo qui dans cette chaise se pâme!
Je rame entre les lignes dignes et me froisse l’âme
Je suis tantôt Mathilde ou Yvonne tantôt une lièvre ou une Pivoine
Souvent la religieuse dans sa chartreuse de Parme !
La chaise bascule
Le mot se jette au creux de la mandibule
Me serre la gorge tel des nénuphars cherchant l'étang...la bulle...
Ma chaise jubile bascule
Rase les sarcasmes débiles et omnibule
Les phobies écrites racontées...stériles
Sur ma chaise et dans mon livre
Je suis Pandore ivre
L'amphore des douleurs de l'humanité leurs mauvais sort
Zeus n'eût point peur de me confier la jarre
Et le temps eût raison de me prêter sa lyre.
Monia