Papillons

etreinte

« Tu sais, si je te le dis tous les jours, c'est parce que je le pense. A chaque fois que je te vois, et même parfois quand je ne te vois pas, c'est sur le bout de ma langue, j'ai besoin de te le dire. Je ne veux pas que tu l'oublies, jamais. Je ne veux plus que tu te sentes seule et abandonnée. Par messages, quand on reste des heures au téléphone le soir, en te regardant droit dans les yeux au restaurant, en plein milieu d'une phrase quand tu ne t'y attends pas, ou dans un murmure au creux de ton oreille, il n'y a jamais de mauvais moments. Et à ta façon de me sourire, de m'embrasser juste après, je sais que ça te plait. Un jour, tu m'as dit que tu étais heureuse avec moi, et ça je m'en souviendrai toute ma vie. Je suis resté sans voix à cause de l'émotion tu te rappelles ? J'ai perdu mes mots, mais je sais aujourd'hui ce que je voulais te répondre. Je passerai ma vie à faire de mon mieux pour te rendre heureuse, parce que oui, c'est avec toi que je veux vivre. Tu es celle que j'épouserai un jour, la future mère de mes enfants, je sais qu'on y arrivera. On peut dire ce qu'on veut, que j'ai la naïveté du chanteur de Fauve, qu'on est jeunes, que l'avenir est incertain, mais je sais que quoi qu'il arrive, quelles que soient les épreuves qu'on endurera, je ne pourrai pas me séparer de toi, parce que tout peut s'écrouler du jour au lendemain, la seule chose que je sais et que je m'entête à te répéter, c'est que tout simplement, je t'aime. »

Sa réaction fût sans appel. Elle me poussa en arrière sur le lit et me chevaucha tout en m'embrassant fougueusement. Sa main droite glissa lentement le long de mon corps jusqu'à mon sexe qu'elle caressa à travers mon jeans. Elle se mit à lécher mon oreille, et il ne m'en fallut pas plus pour ôter mon t-shirt et faire de même avec son haut et son soutien-gorge. Tandis qu'elle déboutonnait mon pantalon, je tournais ma langue autour de ses tétons durcis ; Je sentais sa respiration s'accélérer et devenir de plus en plus irrégulière. Pas de préliminaires, nous étions bien trop excités. A peine mon caleçon aux chevilles et son string balancé au milieu de ses peluches qu'elle enroula un préservatif classique autour de mon pénis alors très gonflé.
Je n'avais jamais bandé comme ça, mon gland allait éclater. Ma queue ne m'a jamais parue aussi longue, et elle n'eut aucun mal à la saisir d'une main pour s'aider à s'empaler dessus. La machine était lancée. Nos coups de reins étaient synchronisés, et si au début la sensualité prenait le dessus, je finis bien vite par agripper ses fesses pour la pilonner un peu plus violemment. Le « ploc ploc ploc ploc » de sa région pelvienne contre mes couilles était entrecoupé de petits gémissements contenus. Dans la chambre à côté, sa petite sœur dormait à poings fermés. Du moins l'espérions-nous. Le « ploc ploc ploc ploc » se faisait de plus en plus barbares et ses petits cris devenaient incontrôlables. En 5 petites minutes, elle était passée de « Hmm…Hmmm... » à « OH OUI VAS Y BAISE MOI ! HANN ! BAISE-MOI COMME UNE CHIENNE ! »
L'évolution était flagrante, et excité comme j'étais, je n'allais plus faire long feu. J'allais bientôt tout lâcher, ce n'était qu'une question de secondes, mais je ressentis alors une désagréable sensation au niveau du gland qui calma mes ardeurs. Même à travers la capote, je reconnaissais avoir frôlé quelque chose de râpeux, ce qui m'avait même légèrement piqué.
Je ralentis alors la cadence, mais ma partenaire n'en avait visiblement pas la moindre envie puisqu'elle compensa en accélérant ses vas et viens. J'étais inquiet, je pensais que la capote avait peut-être craqué, mais je n'eus pas le temps d'en placer une. Toujours à cheval sur moi, elle avait enlevé mes mains de ses fesses pour les clouer au lit en serrant mes poignets. J'étais comme qui dirait immobilisé, et elle semblait en transe. Ses cheveux me fouettaient le visage et ses cris ressemblaient de plus en plus à des beuglements. Je commençais alors à me débattre, lui dire d'arrêter deux minutes histoire que je vérifie, et c'est pile à ce moment-là que j'ai ressenti ce qu'était la véritable douleur.
Quelque chose venait de se glisser à l'intérieur de mon urètre. Quelque chose d'assez long et épais, mais surtout très tranchant. Je sentais que ça remontait le long de ma bite en déchiquetant tout sur son passage. J'hurlais à mon tour, mais pas du tout pour les mêmes raisons que ma petite amie, qui en était à « NON T'ARRÊTE PAS ! T'ARRÊTE PAS JE VAIS JOUIR, AHHH ! »
L'adrénaline aidant, je me libérais de son emprise et la projeta violemment sur le côté. Elle se heurta à la tête de lit, duquel je me relevais d'un bond. Du sang coulait de son vagin et tâchait ses draps roses, et pour cause, je pissais le sang, littéralement. Je retirai la capote toujours en place et constatait avec terreur qu'elle était trouée à son extrémité. La douleur était insoutenable, pire que tout, j'avais l'impression qu'un banc d'oursins remontait le long de mon urètre d'où le sang giclait par jets saccadés. Je lui criais d'aller chercher de l'aide, mais au lieu de ça, elle s'était allongée sur le lit, les jambes écartées, et se caressait le clitoris maculé de mon propre sang.
« J'ai des papillons dans le ventre à chaque fois que tu me dis que tu m'aimes. » lâcha-t-elle dans un soupir, proche de l'orgasme.
La confusion était à son paroxysme, je ne comprenais pas ce qu'il était en train de se passer, et la douleur foudroyante m'empêchait de penser à quoi que ce soit d'autre. J'hurlais, je l'engueulais et m'approchais d'elle pour la secouer, et c'est là que je vis les chenilles.
Elles rampaient hors de son vagin et tombaient sur le matelas et la flaque de sang qui s'était formée. D'abord une, puis deux, puis deux en même temps, puis ce fût bientôt par dizaines que des chenilles éructaient de sa chatte qu'elle doigtait vigoureusement. Elles étaient vertes et jaunes, et ce que j'avais pris pour des poils blancs au départ s'avérait en fait être d'innombrables petites épines hérissées et aiguisées. Entre ses jambes grouillait très vite une horrible masse de vers rampants dans ma direction, certains tombaient déjà du lit.
Soudain, le dos de celle que j'avais promis d'aimer toute ma vie se cambra, et sa bouche s'ouvrit en grand. Elle était en train de jouir et éjaculait maintenant un nombre incalculable de chenilles pointues. De sa bouche s'envola un papillon bleu, très gros, suivi d'un deuxième de la même taille, violet et noir. Ils virevoltaient ensemble dans toute la pièce et furent rejoins par un troisième, jaune et marron.
« Dis-moi que tu m'aimes, dis-le moi encore ! »
Le temps de prononcer cette phrase, une bonne trentaine de chenilles s'éjectaient de son sexe et trois nouveaux papillons décollèrent de sa gorge.
« DIS LE ! ALLEZ ! DIS LEEEEEEEE ! »
Sa voix n'avait plus rien de féminin, ni même d'humain d'ailleurs. On aurait dit qu'elle parlait dans un rot ininterrompu. C'est quand sa tête pivota vers moi brutalement et que je vis ses yeux entièrement blancs que je compris qu'il fallait que je me tire d'ici. Loin, même si j'étais à poil, même si je me vidais de mon sang par le trou de la bite, même si la douleur allait me faire perdre connaissance dans pas longtemps, je devais fuir tout de suite ce bordel sans nom.
Je me jetais alors sur la porte de la chambre que j'ouvris en grand et tomba nez à nez avec sa petite sœur. Enfin, l'expression « Nez à nez » n'était pas très appropriée ici. A la place du sien se trouvait une longue trompe noire très fine enroulée sur elle-même dont l'extrémité était taillée comme une lance.
« Je vais sucer tout ton nectar ! » dit-elle sur le même ton enfantin qu'on utiliserait pour dire « J'ai volé ton nez ! ». Je n'eus même pas le temps de réagir que sa trompe se déroula et me transperça le cœur.

Je me réveillais alors dans un hurlement bref et un sursaut tellement brutal que je chutais du lit. Je ne savais plus où je me trouvais, mais mon premier réflexe fut de retirer mon short pour vérifier l'état de mes parties intimes. Pas de sang, pas de douleur, tout était normal. Je regardais autour de moi et reconnut ma chambre éclairée par les rayons de lune. Un cauchemar, voilà tout ce que c'était. Rien qu'un putain de cauchemar bien trop réaliste. J'attrapais mon téléphone qui chargeait sur la table de nuit. Il indiquait 03 :08 ainsi qu'un nouveau message non lu, reçu il y a deux heures. Expéditeur : « Mon cœur <3 », le message disait « Est-ce que tu m'aimes ? »
Je fixais l'écran pendant cinq bonnes minutes, hésitant, avant de répondre « Non ».
J'ai quitté cette pute le lendemain.
Plus jamais de papillons dans le ventre.


  • Ok, je vais juste dormir là maintenant, si j'fais un cauchemar, j'te retrouve, j'te démonte.
    Sinon, l'idée des papillons dans le ventre, vraiment, c'est pas mal. :)

    · Il y a plus de 8 ans ·
    Cat

    dreamcatcher

    • Ah non c'est les histoires d'amour qui sont traumatisantes, moi j'ai rien fait.

      · Il y a plus de 8 ans ·
      Trertrert

      etreinte

    • & ça change de nom au passage...

      · Il y a plus de 8 ans ·
      Cat

      dreamcatcher

    • Il le fallait.

      · Il y a plus de 8 ans ·
      Trertrert

      etreinte

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