(papillons déchirement)

Il y a ces heures où nous ne dormons pas

Ce matin où tu me prends sans mot, réveillé.e.s au même moment

Ta langue au creux de ma nuque et mes ongles qui te lacèrent

Il y a le train qui nous sépare déjà

Et l'attente irrecevable

Il y a la joie de te retrouver

Et la joie intemporelle

(Vois-tu chaque musique te raconte)

Il y a la patience

Le temps que j'ai décidé de prendre

Avec toi, espérons

Il y a toi et moi

Les mots que je te dis sans crainte

La cigarette que tu me tends

Il y a ce moment

Ce moment, semble-t-il, fait pour que tu sois dedans

Et la rose que je garde, précieusement

Les baisers qui restent de loin

Ton toi en mon moi

Et inversement