Par la meurtrière

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Un jour l'espoir se jeta par la fenêtre de tes yeux. Etait-ce un crime ou un suicide? Nul ne le sut. Toujours est-il que personne jamais ne parvint à le ranimer une fois qu'il fut au sol. Sa bouche était béante et son corps déchiqueté niait toute existence.
Son cœur jamais ne fut reconquis.
Et les personnes autour passaient sans compassion; leur regard s'égarait sur des rêves factices.
Et tes yeux en hauteur contemplaient le massacre, les paupières comme les rives d'une abîme maussade. A la lisière des cils une pluie fine perla, rosée presque invisible qui jamais ne s'évapore.
Et ta bouche muette se mua en rictus imprimé, tatoué, un sourire inversé, une balafre triste.
Sur ton visage amorphe l'amertume creusa des sillons réguliers; un paysage morne fleurissait sur tes joues.
De ton pied sans scrupules tu écrasas les restes, non sans un plaisir fou.
Tu érigeas l'aigreur en maîtresse divine, te réfugiant dans l'alcôve de ses bras de sirène, avide de téter ses mamelles toxiques.
Tu aurais du clore tes yeux et t'abreuver de leurs songes, plutôt que de claquer la porte de ton âme.

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