Par l'Enfer

Ecriveuse

Par l’Enfer, les Limbes, par l’Eternel Chaos,

Le goût de toi ne m’laiss’ ni trêve ni repos.

 

J’enrage contre mon sang qui s’emballe et distille

Ces désirs, ces images, ces lubies, ces envies,

Même si je peux encore au final le cacher,

Pour combien de temps, la question reste posée.

 

Par l’Enfer, les Limbes, par l’Eternel Chaos,

L’envie de toi ne m’laiss’ ni trêve ni repos.

 

Je noircis avec fièvre des pages raturées,

Juste pour essayer de t’exutoiriser.

Peine perdue, vaine, je ne suis pas de taille,

Contre ton charme joueur, à gagner cette bataille.

 

Par l’Enfer, les Limbes, par l’Eternel Chaos,

Le manque de toi ne m’laiss’ ni trêve ni repos.

 

J’ai beau chercher l’oubli dans l’écrit d’autres mots,

Je ne parviens mêm’ pas à fair’ tair’ ton écho,

Celui qui me murmure que dans un autre temps,

Nous aurions pu, peut-être, oublier notre rang…

 

Par l’Enfer, les Limbes, par l’Eternel Chaos,

Le souv’nir de toi ne m’laiss’ ni trêve ni repos.

 

Pourtant, je tiendrai, coûte que coûte, bon la barre,

Le cyclon’ de mes sens prendra bien fin un jour,

Où tu ne seras plus celui qui m’sert de phare,

Mais je regretterais que tu aies fait le sourd.

 

Par l’Enfer, les Limbes, par l’Eternel Chaos,

Une fois n’est pas coutume, j’aime cet état fou,

Où prisonnière de tes yeux, de leur éclat doux,

Je veux encore subir le joug de leur étau.

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