Paradis ou la sombre euphorie de l'instant

dechezlouis

Auras-tu un départ à dix Heures du soir…
Entrain de nuit, entourée des toiles de nus, âge noir.
Partiras-tu sans le moindre verre ? Ni rouge ? ni au revoir ?
Comme une faim de route, à crier aux louanges notoires. 

Et si en cage, tu gardais ces corps, beaux blancs de marbre
Sans mythe où fléchiront les cas, fards illusoires
Ô sculpteurs soignant ces pores, traits macabres
Lasseras-tu ces chauds sûrs d'eux, mains aux pieds levés sur ce trottoir.

Car sous ton essence, cent peines effleurent, fanent les anses de ta sombre euphorie
Car sous ton nez, sens, sans peine et fleurs fanent l'aisance de ta sombre euphorie

Là, où des vies sans fond s'envoutaient sous les porches, eux rient.
Pour tendre gages aux prêteurs à front, tiers et tas soumis.
Tu vénères Eden, ombre sans lumière, puis ressors du matelas
Pour prendre en bouche et amer, tu meurs sans voies dans ce dortoir.

Car sous ton essence, cent peines effleurent, fanent les anses de ta sombre euphorie
Car sous ton nez, sens, sans peine et fleurs fanent l'aisance de ta sombre euphorie

En Aure, Eole part, court sans palais, sur ces brise-garces
Comme un visible dans un bain de houle à ode, heure du mâle.
Tu t'adosses en silence contre un murmure, habits sales
Sans un sou, pire sans un sourire de visage de glace dans l'isoloir.

Car sous ton essence, cent peines effleurent, fanent les anses de ta sombre euphorie
Car sous ton nez, sens, sans peine et fleurs fanent l'aisance de ta sombre euphorie

En pente, à court, usée par des coupages lacérés
Tu vas, scille au coeur, détourner de l'oeil épalé
Ton corps s'est perdu, entachant ta mort, alité sans espoir
Auras-tu alors un retour de ce paradis, leurre du soir ?

Car sous ton essence, cent peines effleurent, fanent les anses de ta sombre euphorie
Car sous ton nez, sens, sans peine et fleurs fanent l'aisance de ta sombre euphorie
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