Paraître, Etre

chachalou

Les Apparences, un gramme de philo

Parfois, un merci ou un s'il-te-plaît fait toute la différence. Souvent, un sourire ou un coup de téléphone reprend les actions de la journée et nous conforte dans ce que l'on fait. Rarement, un câlin ou un bisou aide à se sentir apaisé. 

Mais tout cela sort des apparences et des codes. On ne le fait pas par politesse ou par choix, parce que notre éducation nous a dicté cela. Mais on le fait pour se sentir propre sur nous, bien dans sa peau, bien dans sa tête et pour épanouir les autres. 

Aussi, j'ai envie de dire à ceux qui ne parlent pas par manque de temps, à ceux qui ne sourient pas faute d'envies, à ceux qui ne gardent jamais contact, question de caractère, à ceux qui n'embrassent jamais et ne félicitent pas, qu'ils n'ont rien compris de la vie. 

Parce que la vie est belle pour toute personne habitant cette terre. Parce que le soleil se cache parfois derrière les nuages mais qu'il suffit de si peu pour faire éclater de rire quelqu'un, pour rassurer un homme ou prendre une femme dans ses bras et lui dire qu'aujourd'hui, plus qu'hier et moins que demain, tout ira bien. 

Mais nos apparences sont toujours là pour nous rattraper, nous dicter ce qui ce fait, de ce qui ne se fait pas. Un beau poème sur un beau site internet ou en couverture de livre, en tête de magasin, sera toujours mieux perçu qu'un poème tout aussi beau, sur une feuille volante, sur un papier brouillon et raturé. Une belle femme dans des magasines renverra une image de pureté et de beauté mais une seule image et une seule représentation de ce qu'est la beauté. Car la beauté, en écriture, dans la vie, sur un visage, se trouve de partout. Il suffit de l'a voir au delà des apparences et des codes de cette société moderne et normée. Et lorsque l'on perçoit cela, oui, l'on est capable d'aimer et d'être aimé. 

Parce que l'on voit bien des paroles douces sur internet, bien des messages de paix mais personne pour appliquer ces règles, derrière les écrans. On voit bien des courants de pensées tendres, des valeurs correctes et des idéologies nouvelles, mais là encore, aucun Homme pour endosser les rôles adéquats. 

Au final, on en voit un paquet des gens qui prétendent aimer l'amour et savoir aimer. On en voit des tas qui disent que pour quelqu'un dans le besoin, ils auraient tout donné. C'est peut-être ce que l'on voit le plus et ce qui se passe le moins au final. 

Car finalement, ceux qui Font et ceux qui sont Présents ne le disent pas et n'ont pas besoin de l'afficher au Grand Jour. N'est-ce pas ?

Il ne sert à rien de débattre sur les sujets d'actualités : migrants, guerres, SDF et sans papiers... et d'assurer ses positions avec convictions, si l'on est pas fichu de garder contacts avec ses amis proches, avec ceux qui auraient besoin de soutien, tout près de nous. Pourquoi l'Homme a-t-il besoin d'aider les enfants du bout du monde tandis que la voisine de trois ans est dans le même cas catastrophique ? Est-ce les guerres qui apitoient ? N'aurait-t-elle pas besoin elle aussi d'un rire, d'un câlin, d'un sourire même et de solutions ? Au final, les Hommes croient aider et cette Croyance les porte. Mais ils ne font rien et ce constat les blesseraient bien trop pour qu'ils sachent l'accepter. Alors ils se mentent à eux-même et donnent le change. Mais... A quoi cela sert-il de mentir au autres et de se mentir à soi-même ? 

" Je suis quelqu'un de bien, je suis une bonne personne."

Mais... si tu étais cette bonne personne... pourquoi aurais-tu besoin de le dire ? Pourquoi aurais-tu besoin de le défendre ? Tu l'es. Alors, montre-le. Et ne le dis pas. Parce que les paroles s'entendent facilement et font vendre des tas de rêves et des tonnes d'articles par centaines de milliers chaque heure. Pourtant, les actions restent bien plus profondément encrées. 

Alors, puisque les sourires, les rires, les câlins et les liens relationnels nous font à tous et à toutes du bien... Je ne comprends toujours pas pourquoi, dans ce Monde et sur cette Terre, encore et toujours, c'est chacun chez soi. Chacun dans sa vie, dans sa galère, dans sa solitude et dans son ennui, belle vie ou misérable qu'importe car maintenant, les nouveaux-nés ont intérêt à tomber du bon côté. 

Le côté Pile par exemple....




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