Pardonnez aux pauvres.

Christophe Hulé

Pardonnez aux pauvres car ils ne savent pas  ce qu'ils auraient pu avoir.

Enfin, plus sérieusement, il se peut que la machine ait eu quelque défaillance.

Les pauvres le sont-ils parce qu'ils l'ont bien cherché ?

Faut pas non plus exagérer, on ne récolte pas ce qu 'on a pas semé.

Les pauvres ne sont pas riches, et puis voilà !

Oui, nous dit-on, la société n'engendre qu'inégalité, les élites au pouvoir n'y peuvent rien, qui n'a jamais rien eu n'aura jamais rien.

Et pourquoi Nom de Dieu voulez-vous qu'ça change ?

La force d'inertie joue à plein, pas de force contraire, pas de contraintes.

Les gueux d'aujourd'hui s'en vont aux « banques » alimentaires, étudiants, sans abris, sans papiers, vieux, et tra la la itou.

Tout le monde est d'accord, enfin j'espère, pour dire que la France n'est pas l'Afghanistan (bon faut bien faire un choix sur la palette des « pays de merde », pour citer le grand philosophe qui risque fort d‘être ré-élu, ceci pour relativiser la palette susdite).

« Subséquemment », pour citer Brel, les pays francophones pourraient nous dire que les territoires perdus de la République existent, pas ceux des quartiers glauques ou des trafics de drogue.

C'est comme les Anglais, l'empire de Victoria, où jamais le soleil ne se couche, ou, bien avant, les Portugais et Espagnols, OK, OK, y'aurait plein de trucs à dire, je souscris par avance.

Bon Dieu, la question est de savoir si le monde est complexe ou pas vraiment.

La complexité est une arme qui sert les politiques.

D'accord, j'exagère un peu, d'accord je me répète.

La planète va mal nous dit-on, mais enfin, je suis encore vivant.

Qu'est-ce qu'il m'dit le jeune, et de quoi j'me mêle ?

Comment ça « là est la question », une bonne guerre ça f'rait pas d'mal, comment ça « on est servis » ?

« Le merdier en héritage comme sédiments », p'tit con, va chier !

La vache, la jeunesse c'est plus  c'que c'était !

Aujourd'hui on ne respecte plus les anciens, putain «  c'est le début de la sagesse », j'm'en va ajouter tes oreilles à mon collier !


Dans un petit village du Maine et Loire, un groupe de vétérans, habitués du bistrot, a tenté d'en découdre avec des jeunots du même bled.

Le maire a eu la bonté d'âme de ne pas faire intervenir le Préfet.

Les « belligérants » ont fait table commune à la salle des fêtes.

Il n'y a pas de « petites victoires ».

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