Parfois, j'me dis...

little-wing

Parfois je me dis que ça sert à rien. Que dans tous les cas, ces gens-là ne nous écouterons pas ou ne chercherons pas à comprendre. Alors on se demande pourquoi on fait tout ça, pour quoi, pour qui, dans quel but ? Dans quel sens va-t-on ? Parfois, on doit faire des choix. Continuer, ne pas continuer. Ecrire, ne pas écrire. Dire ou ne pas dire. Tout et son contraire.

 

Au début, comme les autres, j’me disais qu’il suffisait de ce trouver une troisième voie, la créer s’il le fallait. Mais voilà le truc : si cette troisième voie n’est pas censée exister à la base, c’est pas pour rien. Des emmerdes à n’en plus finir, des murs, des détours en labyrinthe, bref, un joyeux bordel dont on n’en voit pas le bout, c’est le plus souvent ce qui en résulte. Ce serait une façon d’expliquer la politique qui se dépatouille comme elle peut à chercher des solutions impossibles. Bien sûr, il y a des chanceux qui finissent par atteindre leur but mais cela arrive si peu que je ne peux même pas en parler.

 

Alors, parfois, je continue de penser que ça sert à rien. Qu’il y a ma bulle et celle des autres. J’imagine que ces bulles se rencontrent les unes des autres sans adapter leur forme ou tout simplement s’éclater. On est enfermé dans sa bulle, enfermé dans sa morale, enfermé par ses croyances. Mais la liberté, n’est-ce pas le choix de décider de sa propre prison ?

 

D’autres fois, j’me dis que personne n’y peut rien. C’est comme ça et faut pas chercher plus loin. Tend le bras, tu crois toucher un rêve alors que tu touches seulement la surface de ta bulle. « Ne sommes-nous pas comme des aveugles qui, touchant une porte, croit toucher un mur ? »

 

Parfois, j’me dis que je suis conne en fait. Penser à toutes ces choses, au lieu d’agir. Me plaindre que la vie est mal foutue et trouver tout de suite après un prétexte pour la justifier. Balancer des mots comme des bouteilles à la mer et les voir revenir s’échouer sur la plage. Regarder le ciel et connement oublier que je vis sur Terre. Etre blasé de la vie et se dire à 50 ans « putain merde ! j’en ai pas profité ».

 

Parfois, je pense que je pense trop. Trop de questions pour peu de réponses. Alors parfois, je ne me dis plus rien du tout et, bizarrement, je me sens mieux. On dit bien que les imbéciles sont heureux.

 

… Mais parfois, j’me dis que j’ai bien fait de faire ce que j’ai fait… C’est con à dire mais c’est ça qui rend heureux. 

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