Paris.

metanoia

Paris fascine. Tisse et dessine des rêves d'amour au vent. Des promenades au bord de l'eau, ta jupe qui vole, ton visage dans ce soleil orange et ta peau qui brille sous cette brume perlée. Paris et ses ponts, ses pavés, ses fantômes qui sillonnent comme sillonne l'odeur des pains au chocolat qui réveillent les enfants à six heures du matin. Fantômes de buée qui dansent et qui rient, s'enroulent autour des passants. Une dame inconnue, triangulaire et immobile dans ses barres de fer scrute tendrement les amoureux, les amoureux s'embrassent et les baisers s'envolent.

Candeur et futilité.
Le temps nage, le soleil s'efface, et un ballet d'étoiles s'annoncent. Étoiles furieuses, elles chatouillent la curiosité des jeunes herbes folles. Regarde ce liquide qui coule sur les pavés, il roule dans ta gorge aussi. N'est ce pas merveilleux ? Un, deux trois : le temps est parti, je crois. Les étoiles quittent le ciel pour fleurir dans tes yeux, et dans les mille yeux embués et grands.

Bonheur et infinité.
Tout tourne, tout grandit, tout est beau, j'aime ce sourire sur tes lèvres de fraise. Où est la douceur, tout est électrique. Électrique comme ta mèche de cheveux qui sautille sans but, enroulée dans une incohérence, de sons, de visages, de toi, de moi. De tout. Je préfère la nuit, je te l'ai toujours dit. Tu ne m'écoutes pas. les lumières me font mal aux yeux, elles font peur aux étoiles. Non ne me regardes pas. Vois-moi dans le noir, seulement. Oh de la fumée, lourdeur de tes cheveux, et les étoiles ont disparues. Personne ne m'entends. Lèves-toi de ce trottoir avant que la lune n'appelle ses poussières et nous oublie. C'est un roulement infernal, tu sais, une route sans fin. Viens avec moi. La vie est toujours belle.

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