Entre le RER A et la 3
elenso
Il est de ces lieux, sans grand intérêt, au bruit incessant des portes qui s'ouvrent, se ferment.
Quotidien commun, qui dans son sillage accueille des millions de passants,
Inconnus travailleurs aux visages fermés, enfermés dans leur casque à soucis.
Il est de ces lieux que ne sont que passage,
Ou finalement le temps ne se partage que par commodité,
dans une course répétitive à la normalité, à la nécessité.
Il est de ces lieux, sans grand intérêt, au bruit incessant des portes qui s'ouvrent, se ferment,
Quotidien de l'enfer, qui dans ses couloirs accueille ceux qui n'ont d'autre choix que d'y échouer.
Ceux pour qui le sol mal lavé est un refuge à la rue,
Ceux que nous n'osons regarder, trop pressés de fuir l'odeur de leur détresse.
Il est de ces lieux qui ne sont que passage,
Où ceux qui debout et à terre se côtoient chaque jour
Dans un silence impuissant, ils partagent le temps d'un changement de ligne,
Un monde où la misère finit par devenir un film, pour lequel mettre pause devient impossible.
J'ai trop connu ce temps là ! Ce bruit incessant de portes qui s'ouvrent et se ferment, cette misère allongée sur les bancs. Et puis, être entassés comme des sardines en boîte, avec, des mains qui, souvent, traînent ... Nous tous, plongés dans nos soucis, nos rancoeurs, nos fatigues.
· Il y a presque 9 ans ·J'ai trop connu ce temps, et ne supporte plus le bruit de ce signal lancinant, que j'exècre, lorsque je m'aventure - et c'est très rare- sur le quai du RER.
C'est la roue qui tourne avec ces millions d'âmes anciennes et nouvelles ...
J'ai écris un petit texte "Ils courent" qui se rapproche un peu du vôtre. Bonne année à vous et bon courage !
Louve