Parlons des cons.

Parlons des cons, vaste sujet, « je » en est un autre, et bien malin qui prétend ne pas en être.

Dire qu'un tel est con, pardon, je la refais au féminin, que telle ou telle est conne, permets d'éviter des débats interminables et de garder l'esprit à la fête.

- Oui mon ami, il dit que je suis con, et vous pensez m'émouvoir ou en gagner quelque galon ?

Sachez que j'en ai autant pour lui, et je sais bien que vous en avez autant pour moi.

Que ceci vous serve de leçon, et ne venez plus m'importunez avec ces fadaises, c'est sans doute pour ça que je suis Chef, au dessus des con-tingences.

- Désolé Chef, le con que je suis a compris la leçon.

- A vous entendre, je dirais que vous n ‘êtes pas le plus atteint, et si je vous ai un peu bousculé, c'est pour vous redonnez un peu de confiance en vous.

Continuez à faire ce que vous devez, voilà des décennies que vous le faites, ne croyez pas que vos chefs se laissent berner par tous ces ragots.

Je m'enorgueillis cependant de faire partie des exceptions.

Les chefaillons sont légion, pour cacher le triste bilan de leurs actions, ils se dédouanent sur le dos de leurs subordonnées.

Plus les Chefs sont bons, et plus l'ambiance est bonne.

La faute en revient aux « hautes sphères », qui n'ont pas intégré cette idée pourtant toute simple.

Qu'un simple concours vous donne le droit de sévir toute la vie, sans rendre de comptes.

Il y a les cons imaginaires, ceux qui permettent néanmoins de s'entraîner au combat, et ces nuées d'insectes, comme des moustiques, qui feront de votre vie un enfer.

Je suis sans doute le con d'un autre, mais j'essaie au mieux de n'abîmer personne.

Ce qui veut dire qu'il y a les cons passifs, qui suivent leur chemin, vaille que vaille, ce qui ne plaira pas à tout le monde, c'est la règle, depuis l'avènement de toutes les règles.

Et puis il y a les cons actifs, ceux qui refusent d'en être et s'en vont persécuter, autant que faire se peut, ceux qu'ils pensent être plus petits qu'eux.

Ouais, depuis que le monde est monde.

Alors ne plus s'étonner, au fil des siècles, des conneries qui se perpétuent.

Retournez sereinement à votre tâche, et ne les écoutez plus.