Partie 1A : L'enfance à Givrelame

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Cette partie des mémoires de Jérémiah est consacrer à sa jeunesse à Givrelame, son village natal. La manière dont il a grandit et les raisons pour lesquelles il est partit.

Ma mère ayant mystérieusement disparu durant mes plus jeunes années j'ai principalement grandi aux cotés de mon père. Lui et moi vivions à Givrelame, un petit village de l'est des Plaines Gelées. Il y occupait le rôle de forgeron et s'attelait à équiper les gens du village de lame en acier solide en plus d'aider les agriculteurs locaux en leur confectionnant faux et râteaux.

C'est en l'aidant à faire cette tâche que j'ai grandit, des journées durant je battais le fer pour mon père et c'est grâce à cela que j'ai pu, très tôt, me bâtir le physique que j'ai actuellement.

« Petit Spartiate », voilà le surnom que les gens de mon village m'avait donné à cause de ma carrure imposante malgré mon âge relativement jeune.

J'appréciai énormément chaque personne de mon village, tous étaient très protecteurs envers moi. Nous étions une petite communauté farouche qui tentait de repousser ceux qui sans cesse tentaient de venir nous prendre ce que nous avions. Les pillards étaient en effet l'un des plus grands fléaux dont nous avions à nous occuper car notre village était idéalement situé par rapport à la route commerciale et offrait en son centre un gisement d'acier de taille importante qui avait bien pour effet d'attirer les voyous qui désiraient en revendre le minerai. Néanmoins, ces derniers ne pouvait généralement pas lutter face à nous. Les hommes de mon village ne tremblaient pas face aux personnes trop « audacieuse » qui tentait de s'en prendre à nous, les hommes du nord étaient réputés pour leurs talents dans le domaine du combat. En ce temps, notre village était diriger par l'homme que tous avaient choisie comme meneur, Léor Kalt, le maître-chasseur. Il était à l'époque l'un de mes modèles, un homme immensément grand et fort, aux stratégies de chasse parfaite et au maniement de l'arc excellent. Cette image de bête ne représentait cependant en rien sa grande sagesse et son impartialité exemplaire. Il avait aussi donné naissance à ma meilleure amis en ce temps, Emilia.

Elle était la personne avec qui je passais le plus clair de mon temps libre. Nous nous entendions si bien malgré mon âge plus vieux de cinq ans. Il faut dire que, comme moi, elle ne connaissait pas sa mère et ce point commun était souvent l'objet de nos discussions du soir et renforçait donc nos liens. Nos aimions organiser des petites batailles entre nous, j'utilisai une petite épée en bois pour essayer de la toucher tandis qu'elle, à l'image de son père, utilisait un arc pour essayer de me visée. Nous ne voulions pas nous faire de mal, ce n'était qu'un jeu pour nous. Un jeu que nous avons peu à peu laisser tomber car j'avais de moins en moins de temps libre, mon père sollicitait de plus en plus ma présence à la forge car il estimait que je devais commencer à apprendre plus clairement les méthodes de travail de forgeron. Il souhaitait que, un jour, je prenne sa place à la forge.

J'entrais dans l'adolescence et selon lui il s'agissait du meilleur moment pour apprendre, il s'acharnait donc à me faire travailler. Cet acharnement n'était pas réellement une mauvaise chose mais je commençais à en avoir marre de devoir frapper l'acier.

Un jour, un groupe de voyageur s'était arrêter dans notre village pour aller se restaurer à la taverne et le soir, l'un des hommes était venu me voir alors que tous dormais. Il m'avait alors dit ironiquement : « Que voilà un homme heureux ! », je n'avais pas répondu à ce moment, il avait donc poursuivi « On dirait bien que ton rôle dans ce village ne te conviens pas mon garçon, regarde-toi, tous ce que tu désire c'est jeter cette masse au sol et partir d'ici ». Il n'avait pas complètement tort, voyant que ce qu'il disait ne me faisait pas réellement d'effet il me dit alors : « Si par hasard tu souhaitait utiliser cette masse pour frapper sur des hommes plutôt que sur de l'acier, sache que le travail de combattant d'arène paye bien et si tu le souhaite, je pourrais te présenter certaines personnes » et après avoir mis sa main sur mon épaule il me dit « Un garçon avec une telle carrure ne dois pas rester ici à servir le bas peuple ».

Le « bas peuple », c'est comme ça qu'il avait appelé les gens de mon village, je me rends compte maintenant que j'aurais du lui mettre mon point dans la figure pour nous avoir insultés, mais après la discussion que nous avions eue, je n'avais de cesse que de réfléchir à ce qu'il m'avait dit. La nuit qui suivis je n'est fais que de réfléchir à son offre, je ne voyait à ce moment là que les avantages de celle-ci, la travail de combattant était bien payer, je pouvais gagner en notoriété facilement et surtout, j'avais un prétexte pour pouvoir m'éloigner de cette maudite forge.

Je pris donc la décision d'accepter l'offre du voyageur. Le lendemain, à l'aube, je l'attendis devant l'auberge, et je le vis alors arriver pour seller son cheval. Je partit donc le voir pour lui dire de me parler un peu plus de son offre ...

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