Pas d'äme, Pas d'äme, Pas d'äme

Simon Dreville

Pas D'âme, pas d'âme, pas d'âme...


Le jour commencait à poindre
Et mon haleine empestait le whisky.
Je n'avais fait qu'atteindre
Et sans peine le bout de la nuit


Une de plus, pensais-je la vision et l'esprit trouble
Oui encore une ou je n'ai vu pas la lune.
Parisienne est la nuit ou mon âme se dédouble
Et je traine mon ennuie en dépensant ma thune

Quelques rayons transpercent les hauteurs de pigalles
Et ma peau ils caressent en douceur comme ses dames
Avec tendresse et coeur eux ne crèvent pas la dalle
Pas de stress et pudeur eux c'est sur ont une âme

Moi j'ai perdu la mienne au détour d'une rue
Après quelques bouteilles et un jolie p'tit cul
J'ai oublié bien sur ce que l'on m'a apprit
Et me suis enfoncé dans le coeur de Paris

En sortant du tunnel ou je vis les rayons
J'ai trouvé la vie belle malgré quelques nausées
Elle avait gout de miel et même si des haillons
L'habillaient de dentelles le style était osé

Le jour commencait à poindre
Et mon haleine empestait le whisky.
Je n'avais fait qu'atteindre
Et sans peine le bout de la nuit

Quelques rires me reviennent cristallins et tragiques
Des soupirs me ramènent aux calins hystériques
Rencontrés aux détours d'un p'tit bar à amour
Assumés sans retour parrés de leurs atours

Oui j'ai voulu me perdre dans de sales habitudes
J'ai voulu crier merde et changer d'attitude
Juste changer ma vie l'espace d'un instant
Bouleversé mes envies j'efface mes sentiments

Alors oui j'introduis l'intérieur de Pigalle
Plus rien n'est interdit même de se faire mal
Alors je bois et je m'enfonce
Sur mon chemin de croix rempli de ronce

Juste un rire me revient au petit matin
Un soupir qui m'atteint et c'est le tien
Je crois être devenu fou à lier
Depuis que tu m'as oublier


Le jour commencait à poindre
Et mon haleine empestait le whisky
Mais je ne veux pas m'étendre
Car comme on dit, c'est la vie.

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