Pas touche à mon sémite

Jean Claude Blanc

il est des religions qu'il ne faut pas moquer; boucs émissaires musulmans, y'a pire sur la planète; car le voisin rabbin, c'est pas un doux chrétien, VRP d'Israël, sa plaie vous est contée

                        Pas touche à mon sémite

Plutôt pénard vivre en ermite

Que de toucher à mon sémite

Israélite en capuchon

Se balançant mine contrite

Contre le mur des lamentations

Aussi devise à bannir :

« Sale youpin, rapiat crésus »

Ça risquerait de vous en cuire

Même s'il s'agit que d'un lapsus

N'a pas le sens d'en sourire

Interdiction « profanum-vulgus »

Autrement dit : profane vulgaire

Brut de décoffrage, populaire

 

Ces fiers à bras, du peuple élu

Lors sans tambour ni trompette

Ont crucifié ce petit Jésus

Couvert d'épines sur la tête

Heureusement en est revenu

Les répudiant ces malhonnêtes

Voués à mendier, même à perpète

 

Leur a prouvé qu'ils pigeaient rien

Ces égarés de son chemin

Qu'illuminés appelant au secours

Prophète du ciel comme témoin

Pas résignés, poirotent toujours

 

Introspection d'un hérétique

Qu'à la conscience pas très tranquille

En vérité esprit laïc

Selon sa bible, se fait de la bile

Mais se privant pas de critiques

Pour ces disciples qui se languissent

Venir leur divin, aux bons offices

Qu'attend son heure, pour ce sacrifice

 

Le judaïsme, succédané

Tartufferie à rajouter

En ce panier des culs bénis

De ses étoiles jaunes en sort grandi

Voir son Histoire, quelle tragédie

Méritent respect ses déportés

A ce qui parait, de naissance dorée

Un peu de leur faute à mon avis

Trop faire briller leur verroterie

Habiles tailleurs mais effrontés

Que riches clients en leur boutique

Pour ces rouleurs de mécanique

 

Car la Shoa passant par là

Ont fait fureur les nazis

Bien trop naïfs de bonne foi

Se sont condamnés ces pieux génies

Au purgatoire, ces gazés là…

Les survivants se sont promis

De n'obéir qu'à leurs lois

Celle du Talion, dorénavant

Œil pour œil, dent pour dent

 

Encore revêches miraculés

Se vantant de leur glorieux passé

Leur ego déborde de vanité

Comme s'il n'y avait, qu'eux à défendre

Bien d'autres causes restent en souffrance

Leur prétention, n'est pas à vendre

 

Vu leur destin, l'ont un peu rance

En conclusion, juste vengeance

Envers ces gibiers de potence

Ces pétainistes miliciens

Qu'ont dénoncé au nom de la France

Déguenillés hordes de bohémiens

Pas de rabais pour ces rabbins

Offerts à ces sauvages de germains

 

Avant de poursuivre, apprenez bien

Que je ne suis qu'un brave chrétien

Vais à la messe tous les dimanches

Me moque des saintes nitouches

Afin de faire mon gros malin

Si je me débrouille comme un manche

Ne ferais pas de mal à une mouche

Pour le moindre pet, je m'effarouche

 

C'est le salaire de ma peur

Mais ne faut pas en abuser

Certes catho avec ferveur

Ne s'agit pas m'entourlouper

Un coup dévot, un coup athée

Se jouer de moi main sur le cœur

Pour pourfendre ces terroristes

Pas très aimables ces sionistes

Mauvaise pioche, républicain

En état de grâce ces pharisiens

Qui en engrangent les intérêts

De ce pognon qu'à pas d'odeur

J'en pince pour ces prêcheurs radins

Même s'ils matent les palestiniens

Bien fait pour eux, pan sur le bec

Leur jette des pierres, ces métèques

Pour les châtier, trouvé le moyen

De les torturer, je les suspecte

 

Ça leur rappelle les temps anciens

Les barbelés et les fascistes

Ainsi que les camps de concentration

Encore toujours sur la piste

De ce qu'il en reste de ces furibonds

 

Comme de mes vers, s'exaspèrent

Pourtant limpides et sincères

Me le reprochent, c'est ça qu'est moche

Naturellement, traité de raciste

Moi qui suis du bord anarchiste

Car des ricains, sont-ils pas proches

Même dans le genre plein les poches

Ainsi se comportent ces nouveaux boches

Au monde entier, foutent les pétoches

S'accaparant les propres terres

De ces dromadaires de berbères

Personne de ces grands manitous

S'en préoccupe, même pas jaloux

Sûrs d'en avoir pour leurs sous

Aux cousus d'or ils se dévouent

Leurs kippas valent plus un clou

Au regard de ces nobles chapeaux mous

 

Mais s'arrangent bien pour nous berner

La cruauté et la pitié

Mêlant l'argent et la piété

En alternance, pour nous dresser

Des deux côtés, sûrs de gagner

Le paradis des fortunés

 

Me garde bien de les blesser

Car la plupart à l'ordinaire

En sont réduits battre le pavé

Passablement dans le désert

Que m'importe s'ils bouffent kacher

Moi je ne tourne qu'à la bière

La Kronenbourg, que je préfère

Pas mise en boite, au cimetière

 

D'ailleurs tous potes, pour la fête

Au diable la Pâques et la Noël

Dans le poisson y'a pas d'arêtes

Vendredi Saint, péché véniel

On ne fait pas maigre devant une côtelette

Pas doux agneaux, si infidèles

Pourquoi jeûner, on n'est pas bêtes

Si on se gave en cachette

C'est imprudent, se mettre diète

 

Loin de moi blâmer ces pauvres âmes

Vieux solitaire, à me faire moine

En mon patelin, on croit qu'on voit

Comme nous le conseille, St Thomas

Trop ruminer donne des ulcères

Ces juifs errant, m'écoutent guère

Piquent leur colère face aux extrêmes

De Mélenchon, à mère Le Pen

Une fois unis, tartes à la crème

Défilent ensemble solidaires

Pour ces sémites de misère

En ont le droit comme citoyens

Pourquoi alors les jeter aux chiens

L'humanité n'a pas de frontière

Sauf pour ces bandes de va-t'en guerre

 

C'est devenu une manie

Se faire plaindre sans arrêt

Certes suppliciés et puis après

Se fient aux dieux imaginés

Afin d'en être les premiers

Près du très Haut, pas invités

S'en foutent pas mal, gonflés, hardis

La présomption n'a pas de prix

 

Si on abordait sujet qui fâche

En évoquant ces émigrés

Que l'on massacre sans relâche

Où y'a personne pour les soigner

 

Se suffisant que d'un radeau

Comme on les mène en bateau…

Pas d'Exodus sauveur miracle

Pour échapper à ces réacs

La barque coule en cataractes

 

Abraham, Moïse rois de Judée

Terre des hébreux, et des prophètes

Le jugement de Salomon

Rien a changé sur le Mont Sinaï

Sur la Torah, pieux se chamaillent

De Bethlehem à Jérusalem

Ça se règle à coups de mitraillette

Pas étonnant que règne la haine

Idoles de plâtre, toujours vedettes

Serait bien venu Le Grand Pardon

Dans le concert des Nations

Comme quoi y'a pas que les musulmans

Qui se tiraillent, ça dans le sang

Sunnites, chiites, à l'unisson

Jouant le rôle d'intrigants

Membres associés, ces juifs moutons

Qui participent au stratagème

Encore faut-il se permettre

De les confondre les plus traitres

Car après tout, ne sont pas nos maitres

Adulons bien que ceux qu'on aime

A condition qu'ils égrènent

Leur chapelet et par dizaines

 

Croyance judéo-chrétienne

Remontant à Mathusalem

Pour se consoler, de morale païenne

Alors pas touche à mon sémite

Sa synagogue fuit en Egypte

Enfin en paix, je dis Amen

 

Réminiscences damnées scolaires…

Mais non Messie, comme Jésus crie…

« Heureux qui comme la rivière

Peut suivre son cours dans son lit »

Etonnant non ? Que cette lumière

Qui me tombe dessus, comme la pluie

Presque à en faire une prophétie

 

A force de glander en mon gite

Pas trouvé le sens « d'antisémite »

Me suis payé un anti mites

Pour les chasser, là où j'habite

Xénophobie, ségrégation

Discriminés, même le cons

Que trop de questions pour un champion

Dont je suis pas doué, j'ai mes raisons

Prévoyant sombre l'horizon

Mode bleu-blanc-beur, vire au marron     JC Blanc mars 2018

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