Passage au numérique...

Eric Descamps

Bonjour à toutes et à tous,


De nos jours, micro-éditeurs doivent tirer sur toutes les ficelles pour rendre les écrits de leurs auteurs accessibles au plus grand nombre. Parmi ces moyens… l’édition numérique est une bien jolie tentatrice. Il est vrai que de nos jours, publier sur le Net est devenu d’une telle simplicité que l’offre de récits explose littéralement, et en même temps la qualité se dilue dans des proportions effrayantes.

J’ai longuement hésité à me lancer dans cette démarche.

Tout d’abord parce que le lecteur en moi aime profondément le rapport charnel au livre. Ce petit objet nous accompagne jusque dans notre intimité : quoi que nous fassions de nos nuits, il patiente sur la table de chevet, laisse ses pages d’intrigue pénétrer notre esprit aux moments les plus inattendus. Un livre, on l’ouvre, on le ferme, on le pétrit, on le sent, on l’aime, on l’annote, on le déchire, on en saute les paragraphes, on en plie les pages, on le délaisse parfois, on le déteste, aussi, mais il est là, il existe, pour nous et pour d’autres.

Ensuite parce que le « jeune » auteur que je suis ne peut oublier la fierté qu’il a éprouvé lorsque fois ses mains ont accueilli le premier exemplaire de son premier ouvrage. L’édition numérique, seule, nous ôte le plaisir du contact avec le lecteur, celui du partage, du petit don de la dédicace, de l’émotion engendrée par la rencontre. Et puis, il faut bien le dire, la crainte d’être copié trotte, qu’on le veuille ou non, dans la tête de nombre d’artistes, même les plus débutants…

Après quelques mois de réflexion, durant lesquels le modeste démarrage de Atine Nenaud (deux ouvrages publiés à ce jour) m’a contraint à examiner de plus près les possibilités offertes par l’édition numérique, je suis arrivé à proposer un « compromis à la belge » aux petits diables lecteur-éditeur-auteur qui dissertaient dans ma tête sur le sujet.

Certes, une tablette ou autre liseuse n’offrira jamais (mais faut-il dire « jamais » ?) la sensualité qu’offre un « vrai » livre, mais qu’offre-t-elle de plus, alors ?

Je laisse les accros louer les gadgets technologiques dont ces appareils sont truffés.

Ce qui m’intéresse, c’est ce en quoi le numérique peut rapprocher le lecteur d’un ouvrage qu’il aurait peut-être ignoré sous une forme « classique ».

C’est ainsi qu’il est aisé désormais de découvrir un auteur en feuilletant via l’internet les premières pages de son roman comme on le ferait dans une librairie, ou d’acquérir pour une somme modeste (voire gratuitement) un récit court (une nouvelle, des poèmes) afin de « sentir » un style, une patte, des débuts prometteurs.

Et si ces préliminaires électroniques encouragent le lecteur à s’offrir un « vrai » livre du même auteur, le numérique aura contribué à nouer un contact qui autrement n’aurait pas existé.

D’autre part, et malgré la politique des prix hauts défendue par les grands éditeurs (jetez un œil sur le prix de quelques best-sellers français de 2011 en format numérique… ils présentent à peine 25% de réduction), la diffusion des ouvrages sous ce format permet de pratiquer des prix bas par rapport à tous les formats « papier », en ce compris les formats de poche.

C’est ce pari que j’ai souhaité prendre.

Après quelques mois de test, Atine Nenaud fournit désormais en format numérique (ePub) :

* Le recueil de (dix) nouvelles « Des vertes et des pas mûres ». Ce recueil est disponible sur l’iBookStore à moins de 10€ (soit moins de la moitié du prix de l’ouvrage de 332 pages au format royal)

* Quatre des nouvelles extraites de ce recueil sont disponibles aussi dans le même format pour moins de 5€, juste pour le plaisir de découvrir…

Si vous souhaitez en faire la découverte, n’hésitez pas à suivre le lien vers mon site.

Quant à mon premier roman, « Alvéoles », qui jusqu’à présent ne se décline qu’en format classique, sa  disponibilité en numérique sera prochainement annoncée.


Nombre d’extraits des deux ouvrages sont aussi disponibles sous la forme de textes sur ce site, juste pour le plaisir de la découverte. Je vous invite, si vous ne vous êtes pas encore attardés sur ces textes, à butiner quelques extraits au hasard, et à réagir si le cœur vous en dit.

Et quel que soit votre outil de prédilection… Faites de bonnes lectures !

Bien cordialement,

Pour Atine nenaud,
Eric Descamps

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