Passager.

Claude Cotard

Je ne fais que passer, tel un courant d'air.

J'ai marché, j'ai couru, j'ai joué, rêvé.

J'ai gagné parfois, perdu souvent, mais aimé.

J'ai regardé, observé, pensé, ri, pleuré.

Chanté, dansé, crié, bougé, adoré, espère.

J'ai croisé bien des gens. Des bons, des mauvais.

Des tendres, des durs, des indifférents, des drôles.

Des passionnés, des frustrés, des orgueilleux.

Des en quêtes, des paumés, des heureux.

Des brisés, des combatifs, des rebelles, des soumis.

Mes yeux se sont remplis d'images merveilleuses.

Mes oreilles de sons, de musiques, de chants.

J'ai caressé la douceur, la dureté, la passion.

J'ai senti des parfums, des arômes délicieux.

J'ai goûte des mets si fins, d'autres plus secs.

Mais toi, toi que j'attends, depuis si longtemps.

Tu es tout ce que je ne connais pas encore.

Tu es tout ce que je connais et au delà même.

Tu es l'inconnue, le mystère, le renouveau.

Tu es l'amour, tu es celle que j'attends encore.

Un jour je partirai, discrètement, sans esclandre.

Sans faire de bruit, tout doucement, calmement.

Mais de tout ça, je garderai avec moi, en moi.

Tes baisers sur mes lèvres, tes caresses sur ma peau.

Ton parfum dans mon cœur, ton amour dans mon âme.

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