Pause-café

mnette

Pause-café

 A l’aurore du temps

Savourons la sève

Qui se retire à temps

Kidnappons le rêve

L’automne se brûle les jours

Du bout de ses doigts

Et répand la noirceur

De sa nuit et de son désamour

Au sable qui l’attaque

Le vert de la feuille épuisée

glisse paranoïaque

au pied de la tige écornée

ses sanglots permutent en or

le sang rouge écarlate

de sa limbe qui s’endort

Et l’été se frelate

Pourtant la forêt qui se meurt

Exhale de vibrants frissons

Des bois poivrés musqués de moiteur

Déclinant en fin de cuisson

Un nez d’ humus qui agonise

Au delà de  l’ultime effeuillage

L'orée flamboyante  s’étiole

Elle dit au vent glacial « emménage ! »

L’hiver s’allonge sur la couche vermeille

Et lustre l’horizon de diamants lumineux

Le gris le noir le blanc s’émerveillent

Les vœux de l’avant vont ouvrir nos yeux

Qu’il est bon ainsi de plonger à l’obscure

De reposer enfin le fou, l’ébouriffé

Convoitons à la glorieuse  nature

Sa sagesse et goûtons à  sa pause-café.

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