PENDANT QUE LES GENS DORMENT

Pendant que les gens dorment

sur leurs deux oreilles

Je refuse de monter

dans le train du sommeil

Pendant que les gens dorment

Au fil de ma plume

moi je me mets en veille

préférant m'éclipser

derrière d'autres soleils

Pendant que les gens dorment

La nuit escortée

de son c'rayon de lune

me fait les yeux doux

pour m'arracher les mots

Elle m'abreuve le cerveau

jusqu'à que je m'enrhume

me tirant les « vers »du nez

tel bouchon d'un goulot.

Pendant que les gens dorment

la quiétude s'installe

fait fi de la page blanche

Elle met sur son piédestal

son habit du dimanche

Pour donner vie au vide

Elle nourrit de son sein

l'esprit égaré, avide

d'une histoire sans fin.

Lou Gree – texte protégé par copyright le 25 juin 2019