Pensée.
heroes
« Le sentiment amoureux se mesure à l'ampleur du manque, à l'état fiévreux dans lequel l'absence de l'autre nous plonge. »
Francine Noël
Il me manque, c'est affreux, c'est constant. Ce vide que je ressens en moi chaque seconde me ronge petit à petit. Je ne saurais vous le décrire. Il est partit il y a deux semaines. Cela fait seulement deux petites semaines qu'il s'en est allé chez lui et j'ai comme l'impression que cela fait une éternité. Je me sens seule et nue sans ses bras. Il m'est complétement impossible de me concentrer sur la moindre chose que je fais. Tout me ramène à lui, chaque endroit, chaque sonorité, chaque mot. Où que je sois, où que je regarde, son souvenir est dans les moindres détails de mon existence. Quand je pense qu'il me faudra tenir encore deux mois sans le voir, l'enfer se dessine sous mes yeux. Peut-être que le mal s'estompera petit à petit, comme une image qui s'efface au fil du temps. Il est partit et a emporté mon âme avec lui. Je suis tout à ses côtés, rien seule. C'est assez effrayant de penser qu'un seul être sur cette Terre puisse avoir une telle influence sur une vie, de se dire que si l'on perdait cette personne, il nous faudrait une éternité pour se reconstruire. Et encore..
Je l'aime, plus que tout au monde. C'est peut-être pathétique cette image de la fille amoureuse mais je vous jure que ce n'est pas facile à vivre. Enfin si, avec lui tout est plus simple. Mais quand la réalité nous rattrape sur ce quai de gare, quand le bruit du train qui s'approche se fait entendre, le rêve s'effondre une fois de plus. Chaque séparation est plus difficile que la précédente. Un dernier baiser, une dernière étreinte et un dernier regard avant les prochaines retrouvailles. Voilà ce qui me maintient en vie, l'espoir. L'espoir de le revoir et cela le plus tôt possible. Il est mon tout et ma moitié à la fois. Il est mon meilleur ami, et mon amour. Ma joie et ma peine. Je donnerais n'importe quoi pour être à ses côtés chaque jour et chaque nuit de chaque semaine de chaque mois. Certains diront qu'à dix-sept ans, tout cela ne peut pas être possible, que ce n'est que passager. Mais je vous jure que, lorsque l'on est prêt à attendre, prêt à endurer cette souffrance qu'est la distance, ce n'est pas pour rien. Je l'aime. Y.