Pensée Sempiternelle
Antistrophé
Pensée Sempiternelle
Cette condition de larve en devient crachât.
Je pense même à sauter de cette bagnole increvable. Me désintégrer sur un sol neutre roulé dans la merde quotidienne de chacun déposée sur le bitume impur et brûlant.
Sentir son contact sur ma langue sortant de ma mâchoire explosée. N'être réduit qu'à l'état de lambeaux traînaillant sur le sol sale de sa condition semblable à du sel noir puant.
Imparfait même dans l'état de connard répugnant. Imparfait dans toutes les parcelles de son être de la plus petites jusqu'à la chiasse grossissante et informe.
Une parfaite harmonie résonnant à mes oreilles inertes comme le rythme du tambour vital accordé aux violons crissant dans leur cercueil cassé.
Et lorsque la mort semble être passée, il se relève, ce fier capharnaüm humain. Or, dès lors que la moindre lueur apparaît, aussitôt écrase la roue exécrable du caveau perpétuel des événements.
En voila ma gorge arrachée par ce coup nouveau, qu'est ce que j'en ai à foutre ? Cela fait bien longtemps que j'ai appris qu'hurler, montrer, faire faire n'est qu'un inutile espoir vain, alors le mutisme en devient un paradis libérant de l'espoir renfermant l'être dans une tombe de larmes sempiternelle ne sachant que poursuivre la mort dans une partie de cache-cache où le vainqueur ne sera jamais une surprise.